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La République centrafricaine prévoit un référendum sur la suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels

La République centrafricaine prévoit un référendum sur la suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels

Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadera, a déclaré le 30 mai qu’il organiserait un référendum en juillet sur son intention de modifier la constitution et de supprimer la limitation des mandats.

Les alliés de M. Touadera ont proposé ce changement en mai de l’année dernière, arguant du fait que la limitation des mandats présidentiels n’était pas courante dans de nombreux pays voisins. Les critiques et les partis d’opposition ont organisé des manifestations l’année dernière, car la réforme permettrait à Touadera de se représenter en 2025 pour un troisième mandat.

Le président a mis en place une commission chargée de rédiger les changements proposés en septembre. Mais la plus haute juridiction du pays a jugé la commission inconstitutionnelle et l’a annulée.

Dans un discours à la nation, M. Touadera a déclaré que le projet serait soumis à un référendum.

La décision d’organiser un référendum a été prise après consultation des présidents de la Cour constitutionnelle et de l’Assemblée nationale, a-t-il ajouté.

“A ceux qui ont des raisons de craindre l’avènement d’une nouvelle constitution, je voudrais les rassurer”, a déclaré M. Touadera, notant qu’il répondait aux demandes de changement de l’opinion publique.

“L’alternance sera toujours organisée par des élections libres, démocratiques et transparentes, ouvertes à tous les citoyens.

Un décret présidentiel publié plus tard le 30 mai a déclaré que le référendum commencerait le 15 juillet et se terminerait le 28 juillet.

Le président, âgé de 66 ans, est arrivé au pouvoir en 2016 à la suite d’une guerre civile déclenchée par le renversement de l’ancien président François Bozize trois ans plus tôt. Il a été réélu en 2020 alors qu’une offensive menée par des groupes rebelles, dont certains soutiennent M. Bozize, a brièvement menacé la capitale Bangui.

La réforme proposée fait écho aux changements constitutionnels et juridiques qui ont permis aux présidents de plusieurs autres pays africains, dont le Rwanda, la République du Congo, la Côte d’Ivoire et la Guinée, de rester en fonction.

Touadera avait précédemment proposé de modifier la constitution pour permettre à lui-même et à d’autres législateurs de rester en fonction si les élections étaient retardées.

Publié le 2 juin 2023 à 18 h 21 min par Rédaction

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