BGFIBank RDC aux côtés de l’Etat pour lutter contre le financement du terrorisme

Les groupes terroristes, qui émaillent la région subsaharienne, reçoivent la plupart du temps des financements opaques, qui, parfois, passent par des montages bancaires obscurs. En RDC, BGFIBank RDC est reconnu à l’international pour son appui dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Il est des listes sur lesquelles il vaut mieux ne pas voir son nom apparaître. Celle du GAFI (Groupe d’action financière), qui répertorie les pays surveillés pour leurs manquements en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, en fait partie. En octobre dernier, la République démocratique du Congo a fait son entrée sur cette « liste grise » listant les juridictions « sous surveillance renforcée » aux côtés de six autres pays africains.
La RDC décidée à montrer patte blanche
Pour la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO), il s’agit d’une mise en garde à ne pas prendre à la légère, d’autant plus que le GAFI a fortement exhorté Kinshasa à adopter une « stratégie nationale de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ». En 2015, déjà, le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC) pointait les défaillances du système congolais, tout en notant « un véritable intérêt » de la part des autorités nationales pour lutter contre le financement du terrorisme.
Un intérêt qui s’est, en fin de compte, changé en action concrète, du moins en matière législative, puisque l’Assemblée nationale congolaise a adopté (à l’unanimité) le projet de loi portant sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, le 1er novembre dernier. De quoi répondre à la moitié des recommandations du GAFI effectuées à la fin de l’année dernière ; un bon début, pour la Cellule nationale de renseignement financier (CENAREF), qui met en avant, si ce n’est les résultats probants, du moins, pour l’instant, la volonté politique du président congolais, Félix Tshisekedi, bien décidé à mettre fin au blanchiment des capitaux à des fins terroristes.
Ce premier pas étatique doit, comme le rappelle la LICOCO, s’accompagner, désormais, d’efforts collectifs : « La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme doit être une affaire de tout Congolais », estime-t-elle. A commencer, peut-être, par le secteur bancaire. Car, pour rappel, le financement de groupes comme Boko Haram ou l’Etat islamique passe bien souvent par des méandres financiers, des montages obscures dans lesquels les banques sont parties prenantes. Et, cela, la BGFIBank RDC, qui fait office de précurseur en matière de lutte contre le financement du terrorisme, l’a bien compris.
Le secteur privé montre l’exemple avec BGFIBank RDC
Première banque d’Afrique subsaharienne à obtenir la certification AML 30000 – une marque internationale de certification dédiée à la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération –, l’établissement, ces dernières années, a considérablement renforcé ses processus internes, vis-à-vis des exigences internationales, afin de rassurer ses clients et ses partenaires sur l’utilisation de leurs capitaux. Une reconnaissance internationale qui « confirme la maturité et l’efficacité de notre dispositif en matière de LCB/FT [lutte contre le blanchiment/financement du terrorisme], ce qui démontre la résilience dont fait preuve le groupe BGFIBank », selon Francesco De Musso, Administrateur-Directeur Général de BGFIBank RDC.
Un groupe bancaire qui, donc, évolue, s’adapte à la géopolitique parfois tourmentée de la région, et se porte bien : « Nous pensons que cette mise à niveau est nécessaire pour la réussite de la banque à moyen et long terme, particulièrement quand on considère le derisking croissant de l’Afrique par les partenaires financiers internationaux », estimait l’administratrice directrice générale de BGFIBank RDC, Marlène Ngoyi, lors de la remise de la certification AML 30000 en 2021. Celle-ci de poursuivre : « Nous nous améliorons considérablement. […] Nous allons de l’avant ».
L’idée, in fine, selon la direction de BGFIBank RDC ? Renforcer l’image du secteur bancaire congolais et, indirectement, l’image du pays. Une sorte de cercle vertueux qui servira, dans les prochaines années, voire les prochains mois, à accueillir de nouveaux capitaux étrangers. Et, ainsi, alimenter l’économie du pays.
Preuve que la banque dispose de toutes les ressources nécessaires pour ce faire, l’une de ses filiales, au Gabon, a également obtenu le fameux sésame international : BGFIBank Gabon s’est en effet vu décerner la certification AML 30000 en 2022, un an après la branche RDC. Loin d’être « un chèque en blanc », selon Chrisitan Mocanu, le secrétaire général de l’organisme certificateur COFICERT, cette reconnaissance au niveau international en matière de lutte contre le financement du terrorisme n’en est pas moins révélatrice de la solidité et de la persévérance du groupe : tout comme en RDC, BGFIBank est le premier établissement bancaire gabonais à recevoir la certification.
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