Remplacer l’économie pétrolière par les arbres est-il un pari aisé pour le Gabon ?

Le Gabon sait que ses réserves en pétrole ne dureront pas éternellement, alors les responsables se tournent vers la forêt tropicale de la nation centrafricaine pour générer des revenus – tout en promettant de la préserver.
La nation du Gabon est si luxuriante avec ses forêts et sa faune que son surnom est l’Eden de l’Afrique. C’est aussi l’un des principaux producteurs de pétrole du continent.
Le Gabon dépend depuis des décennies du pétrole pour faire tourner son économie. Mais les responsables savent que leur pétrole ne durera pas éternellement. Ils se sont donc tournés vers l’autre ressource abondante du Gabon – une immense forêt tropicale du bassin du Congo, pleine d’arbres précieux – pour aider à combler la différence une fois le pétrole épuisé.
Le Gabon s’engage dans des activités qui sont devenues controversées dans le monde de l’activisme climatique : il autorise les plantations de palmiers à huile dans certaines régions ce qui transforme la forêt tropicale.
Cependant, contrairement au Brésil et à d’autres pays qui sont restés les bras croisés alors que les forêts tropicales sont décimées, le Gabon a adopté des règles strictes conçues pour maintenir la grande majorité de ses arbres debout.
Son objectif est de trouver un équilibre important entre les besoins d’une seule nation et ceux d’un monde confronté à une crise climatique.
Créer une industrie du bois au Gabon
Le Gabon a ainsi interdit les exportations de bois brut (la France était un acheteur majeur) et a créé un complexe industriel avec des allégements fiscaux pour attirer les entreprises de meubles, les fabricants de contreplaqué et autres pour construire des usines et créer des emplois. Les règles limitent l’exploitation forestière à seulement deux arbres par hectare tous les 25 ans. Et, pour lutter contre l’exploitation forestière illégale, un nouveau programme suit les journaux avec des codes à barres.
L’approche du Gabon semble fonctionner, et d’autres pays copient déjà certains aspects de son plan, ce qui en fait un modèle potentiel pour la protection de la forêt tropicale. Plusieurs pays du bassin du Congo se sont engagés à interdire les exportations de bois brut l’année prochaine, et deux pays prévoient des complexes industriels visant à créer des emplois en transformant le bois localement.
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