En RDC, les Casques bleus effectuent un “retrait stratégique” d’une base militaire clé

La mission de maintien de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo a déclaré le 1er novembre que ses troupes avaient effectué un retrait stratégique de la base militaire orientale de Rumangabo, cédant du terrain dans la bataille contre le groupe rebelle M23.

Les troupes de l’ONU ont soutenu les forces congolaises dans la lutte contre le M23, qui a lancé une nouvelle offensive en octobre et s’est emparé de la ville de Kiwanja, brisant des mois de calme relatif.

“Nous avons effectué un retrait stratégique et tactique de Rumangabo, en consultation avec nos partenaires, pour mieux préparer ensemble les prochaines étapes“, a déclaré la mission onusienne, connue sous le nom de MONUSCO, dans un message sur Twitter.

La perte de la principale base militaire est un revers pour le pays et un nouveau coup porté aux perspectives de sécurité dans l’est touché par le conflit. La crise a également aggravé une impasse avec le Rwanda voisin sur son soutien présumé aux rebelles, ce qu’il nie.

“Sa chute est une autre humiliation pour Kinshasa. Mais elle soulève également de sérieuses questions, une fois de plus, sur la façon dont une rébellion extrêmement petite peut faire cela par elle-même“, a déclaré Jason Stearns, fondateur du Congo Studies Group, un institut de recherche à New York. Université.

En août, des experts de l’ONU ont déclaré avoir trouvé des preuves solides que le Rwanda avait interféré militairement dans l’est du Congo. Le gouvernement rwandais a contesté les conclusions.

Goma, la capitale de la province congolaise du Nord-Kivu, a été effectivement coupée de la moitié supérieure de la province depuis la prise de Kiwanja. Plus de 90 000 personnes ont fui leur domicile depuis la reprise des combats le 20 octobre, selon l’ONU.

L’escalade a incité les chefs d’Etat d’Afrique de l’Est à tenir un appel conjoint mardi et à planifier une réunion de leurs chefs de la défense pour faire face à la crise sécuritaire, a indiqué le bureau du président burundais dans un communiqué.