La présidente de la Cour centrafricaine refuse de prendre sa retraite

La cheffe du plus haut tribunal de la République centrafricaine, qui a contrecarré les efforts visant à permettre au président Faustin-Archange Touadera de continuer à se présenter aux élections, a défié l’ordre du gouvernement de prendre sa retraite.
Le mois dernier, la Cour constitutionnelle a annulé la commission de réformes qui permettraient à Touadera, 65 ans, de se présenter à un troisième scrutin présidentiel, conformément à une tendance dans certaines régions d’Afrique que les opposants considèrent comme une autocratie rampante.
Le gouvernement Touadera déjà élu deux fois a publié un décret ordonnant à 28 responsables de l’enseignement supérieur nés entre 1946 et 1955 de prendre leur retraite à partir du 31 décembre.
Sur cette liste figurait la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan, une avocate, juriste et ancienne professeure d’université de 70 ans nommée présidente en 2017.
Mais dans une lettre au gouvernement, elle a noté que les juges constitutionnels exercent un mandat de sept ans qui ne peut être terminé sans le consentement du tribunal.
« Mon mandat (…) est indépendant de l’évolution de ma carrière d’enseignante », a-t-elle ajouté.
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