La plus haute cour de République centrafricaine annule la commission de réécriture de la constitution

La plus haute cour de République centrafricaine a annulé la commission sur les réformes constitutionnelles stoppant ainsi la pression faite par le président Faustin-Archange Touadera pour supprimer les limites de mandat lui permettant de se présenter de nouveau aux élections, a déclaré le 23 septembre le président de la cour.
Les alliés de Touadera ont proposé en mai que la constitution soit modifiée pour supprimer les limites du nombre de mandats présidentiels, arguant qu’elles étaient rares dans la plupart des pays voisins.
Plusieurs autres présidents africains, notamment au Rwanda, en République du Congo, en Côte d’Ivoire et en Guinée, ont fait adopter des changements constitutionnels et juridiques ces dernières années pour se permettre de rester en fonction.
La semaine dernière, Faustin-Archange Touadera a lancé une commission pour rédiger les changements proposés. Il avait précédemment proposé de modifier la constitution pour lui permettre, ainsi qu’à d’autres législateurs, de rester en poste à l’issu du mandat actuel.
Le président Touadera a été élu en 2016 en pleine période de guerre civile, déclenchée par le renversement trois ans plus tôt de l’ancien président François Bozizé. Il a été réélu en 2020 au milieu d’une offensive de groupes rebelles, y compris ceux soutenant Bozizé, qui ont brièvement menacé la capitale Bangui.
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