L’ancien président angolais José Eduardo dos Santos est décédé à 79 ans

L’ancien président angolais Jose Eduardo dos Santos, qui a dirigé le deuxième producteur de pétrole d’Afrique pendant près de quatre décennies, est décédé le 8 juillet, a annoncé la présidence.

L’homme de 79 ans est décédé à la clinique Teknon de Barcelone, en Espagne, où il était soigné à la suite d’une maladie prolongée, selon le communiqué. 

L’un des dirigeants les plus anciens d’Afrique, Jose Eduardo dos Santos a démissionné il y a cinq ans. Son règne a été marqué par une guerre civile qui a duré près de trois décennies contre les rebelles de l’UNITA soutenus par les États-Unis, qu’il a remportée en 2002, et par le boom pétrolier qui a suivi. 

Son successeur, le président Joao Lourenço, a déclaré cinq jours de deuil national et décrit Jose Eduardo dos Santos comme une “figure unique de la patrie angolaise”.

Bien qu’il ait été trié sur le volet par son prédécesseur pour lui succéder, Joao Lourenço a rapidement décidé d’enquêter sur des allégations de corruption de plusieurs milliards de dollars à l’époque de l’ancien président.

Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa a salué les bonnes relations entretenues par dos Santos entre les deux pays.

Des hommages et des critiques envers l’ancien président

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que dos Santos avait contribué à la lutte contre le régime de la minorité blanche sous l’apartheid.

La fille de Dos Santos, Tchizé dos Santos, a déclaré dans un post Instagram que “les pères ne meurent jamais parce qu’ils sont le véritable amour que les enfants connaissent de toute leur vie. Ils vivent pour toujours en nous“.

Le journaliste et militant des droits angolais Rafael Marques de Morais, un critique virulent de dos Santos, a écrit plus tôt cette semaine sur un site Web anti-corruption que l’héritage politique de dos Santos “ne manquera pas mais il laisse des souffrances”.

Les hommages et les critiques sont également venus des citoyens ordinaires. Júlia João, une travailleuse à domicile de 44 ans à Luanda, a déclaré que dos Santos avait bien présidé la transition pacifique après la guerre, mais qu’il avait laissé passer l’occasion de transformer l’Angola.

“C’était une occasion manquée pour l’Angola”, a-t-elle déclaré.