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Les travailleurs du pétrole de la République du Congo prévoient une grève de la faim et des arrêts de travail la semaine prochaine

Les travailleurs du pétrole de la République du Congo prévoient une grève de la faim et des arrêts de travail la semaine prochaine

Les travailleurs du secteur pétrolier en République du Congo entameront une grève de la faim à partir de lundi pour protester contre les bas salaires et d’autres revendications qui n’ont pas été satisfaites par le gouvernement, a déclaré le syndicat des travailleurs.

Une deuxième phase de la grève qui démarrera la 29 juin impliquera l’arrêt du travail dans tous les bureaux et bases industrielles de Pointe-Noire, tandis que la grève de la faim se poursuit dans les raffineries, les terminaux pétroliers, les bases onshore et offshore, indique le communiqué daté du 22 juin.

Les travailleurs demandent que leurs salaires soient ajustés à l’inflation et que les employés des entreprises qui ont été contraintes de fermer pendant la pandémie reçoivent une indemnisation, a déclaré le dirigeant syndical Jean Claude Tchibinda.

Notre objectif est de continuer jusqu’à ce que nos demandes soient satisfaites“, a-t-il déclaré, affirmant que les salaires n’avaient pas été augmentés depuis 2019.

Un autre dirigeant syndical, Didier Mabiala, a déclaré que le gouvernement n’avait rien fait pour répondre aux revendications depuis une dernière grève suspendue en octobre 2018.

Le pays encourage les investissements

Les syndicats ont envoyé des lettres aux principales compagnies pétrolières telles que ENI et TotalEnergies, qui opèrent en République du Congo, pour les informer du projet de grève.

La République du Congo, membre de l’OPEP qui produit environ 300 000 barils par jour, a abaissé les taux de redevances pétrolières et gazières en 2016 pour encourager les investissements dans de nouvelles explorations.

Le secteur pétrolier représente plus de la moitié du produit intérieur brut du pays d’Afrique de l’Ouest et plus de 80% des exportations, selon la Banque mondiale. Mais la plupart de ses 5,7 millions d’habitants n’ont pas récolté les fruits des investissements majeurs dans l’industrie.

Plus de la moitié de la population vit dans l’extrême pauvreté et a été durement touchée par une hausse de 3,4 % des prix des denrées alimentaires l’an dernier.

Publié le 28 juin 2022 à 21 h 02 min par Rédaction

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