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La République centrafricaine libère 4 Casques bleus français

La République centrafricaine libère 4 Casques bleus français

La République centrafricaine a libéré le 24 février quatre soldats français de la force de maintien de la paix des Nations unies en RCA, dont l’arrestation a suscité la condamnation de l’ONU, a indiqué la mission.

Les quatre membres du personnel de la MINUSCA qui ont été arrêtés (…) à l’aéroport de Bangui viennent d’être libérés“, a déclaré sur Twitter le chef de la mission, Mankeur Ndiaye.

Les quatre soldats, membres de l’élite de la Légion étrangère française, de nationalité française, roumaine, bulgare et italienne, ont été arrêtés le 21 février à l’aéroport.

Ils s’y étaient rendus pour escorter le chef militaire de la MINUSCA, le général Stéphane Marchenoir, qui prenait un avion pour l’Europe, ont indiqué l’ambassade de France et l’ONU.

Mais des accusations ont immédiatement circulé sur les réseaux sociaux selon lesquelles ils avaient prévu “d’assassiner” le président Faustin Archange Touadera – des allégations coïncidant avec une querelle avec la France concernant l’utilisation par Touadera de paramilitaires russes.

Les publications sur les réseaux sociaux comprenaient des photographies de leurs armes étalées sur le sol, ainsi que leurs pièces d’identité, et une vidéo de leur arrestation.

La France et l’ONU ont vivement critiqué ce qu’ils ont qualifié de manipulation médiatique, mais le lendemain, le parquet de la République centrafricaine a déclaré avoir ouvert une “enquête de routine pour faire la lumière sur les faits“.

Une arrestation condamnée fermement par l’ONU

Il a déclaré que le véhicule “suspect” transportait quatre pistolets automatiques, trois fusils d’assaut, une mitrailleuse et des grenades, et que les quatre hommes à bord étaient “à moins de 30 mètres du cortège présidentiel qui passait“.

Le véhicule était suivi par les services de renseignement de la police depuis deux mois“, a ajouté le procureur Laurent Lengande.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fermement condamné l’arrestation et exigé la libération immédiate des quatre soldats.

Il a accusé les autorités centrafricaines de ne pas respecter les procédures lorsqu’un membre de la force de maintien de la paix est soupçonné d’avoir commis une infraction.

L’incident a coïncidé avec les allégations françaises et américaines au Conseil de sécurité de l’ONU selon lesquelles des “mercenaires” du groupe russe Wagner, embauchés par la RCA, ont tué des dizaines de civils le mois dernier.

 

 

Publié le 24 février 2022 à 11 h 01 min par Rédaction

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