Des attaques de rebelles font 32 morts en République Centrafricaine

Les attaques des rebelles dans le nord-ouest de la République centrafricaine ce week-end ont fait au moins 30 morts parmi les civils et deux ports parmi les soldats, ont annoncé le 30 novembre des responsables locaux.

Des attaques simultanées ont frappé dimanche les villages de Kaita et Bayengou, près de la frontière avec le Cameroun à quelque 500 kilomètres au nord de la capitale Bangui, a déclaré l’administrateur régional Esaie Gbanin, dont le bilan a été confirmé par une source humanitaire.

De nombreux résidents ont fui vers le Cameroun, a ajouté Esaie Gbanin.

La République centrafricaine, deuxième pays le moins développé au monde selon le classement de l’ONU, a été plongée dans une guerre civile sanglante après un coup d’État en 2013.

Le conflit s’est calmé au cours des trois dernières années, bien que de vastes étendues de territoire restent en dehors du contrôle du gouvernement central.

Esaie Gbanin a imputé les attaques de dimanche à des éléments des rebelles 3R (Retour, Récupération, Réhabilitation). Les 3R, qui sont majoritairement composés de combattants de l’ethnie peule, est l’un des groupes armés les plus puissants du pays.

Fin décembre 2020, ils ont rejoint la coalition rebelle qui cherchait à renverser le président Faustin Archange Touadera et à empêcher sa réélection.

Touadera l’a emporté et les forces gouvernementales ont depuis repris les villes et une grande partie des deux tiers du pays que les rebelles contrôlaient, principalement grâce aux soldats rwandais et à la présence de centaines de mercenaires russes combattant à leurs côtés.

La Commission européenne a déclaré le 30 novembre que la présence de mercenaires russes du groupe Wagner pourrait conduire l’UE à suspendre sa mission d’entraînement militaire en République centrafricaine.