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La célèbre gorille de montagne orpheline de RDC est décédée à l’âge de 14 ans

La célèbre gorille de montagne orpheline de RDC est décédée à l’âge de 14 ans

Une gorille de montagne, devenue sensation mondiale après avoir posé pour un selfie avec un garde-forestier du parc des Virunga est décédée dans les bras de son “ami de toujours” qui l’a sauvée alors qu’elle était bébé.

L’orpheline Ndakasi a été photographiée en train de rendre son dernier souffle dans les bras de son gardien André Bauma, 49 ans, dans une scène déchirante au parc national des Virunga, dans l’est de la République démocratique du Congo.

Ndakasi, décédée à l’âge de 14 ans, a été sauvée par les gardes forestiers des Virunga alors qu’elle n’avait que deux mois après qu’ils l’aient trouvée accrochée au corps sans vie de sa mère qui avait été abattue par des milices armées quelques heures plus tôt.

Elle a ensuite été transférée au centre Senkwekwe avec un autre gorille orphelin Ndeze, où le couple est devenu célèbre sur Internet lorsqu’ils sont apparus dans un selfie avec le garde forestier Mathieu Shamavu en 2019.

Mais après plus d’une décennie de soins au centre Senkwekwe, la gorille est décédée des suites d’une “maladie prolongée au cours de laquelle son état s’est rapidement détérioré“, selon un communiqué du parc.

Une vie fragilisée

Ndakasi est décédée le 26 septembre dans les bras d’André Bauma, qui, 14 ans plus tôt, avait tenu le bébé gorille près de lui, gardant son petit corps serré contre sa poitrine pour plus de chaleur et de confort, après avoir été secourue après la mort de sa mère.

Ce fut un privilège de soutenir et de prendre soin d’une créature aussi aimante, surtout en sachant le traumatisme subi par Ndakasi à un très jeune âge“, a déclaré André Bauma. “On pourrait dire qu’elle tenait de sa mère, Nyiransekuye, dont le nom signifie “quelqu’un heureux d’accueillir les autres“.

Il a ajouté : « C’est la nature douce et l’intelligence de Ndakasi qui m’ont aidé à comprendre le lien entre les humains et les grands singes et pourquoi nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les protéger. »

« Je suis fier d’avoir eu Ndakasi comme amie. Je l’aimais comme un enfant et sa personnalité joyeuse me faisait sourire à chaque fois que j’interagissais avec elle. »

« Elle nous manquera à tous à Virunga, mais nous sommes éternellement reconnaissants pour la richesse que Ndakasi a apportée à nos vies pendant son séjour à Senkwekwe. »

Sa vie a également été présentée dans le documentaire Virunga, où Ndakasi peut être vue dans une humeur exaltée alors qu’elle est chatouillée par un gardien.

Ndakasi a survécu au massacre de sa famille en 2007, mais le traumatisme de les avoir perdus couplé à une longue période de réhabilitation l’a rendue trop vulnérable pour retourner dans la nature.

Un parc soumis à de nombreuses difficultés

Les massacres ont conduit les autorités congolaises à adopter une réforme institutionnelle et sécuritaire au sein du Parc National, ce qui a renforcé la protection des gorilles de montagne.

Ndakasi est née à une époque où la population mondiale de gorilles de montagne était fragile et en danger critique d’extinction, a déclaré le parc. Mais au cours de sa vie, l’espèce a augmenté de 47%, passant de 720 individus en 2007 à environ 1 063 en 2021.

Le parc des Virunga est présenté comme le parc national le plus riche en biodiversité d’Afrique, couvrant des forêts tropicales, des montagnes aux sommets enneigés et des volcans actifs.

C’est aussi l’un des derniers bastions des populations sauvages de gorilles de montagne. Les parcs des montagnes du Congo, du Rwanda et de l’Ouganda abritent les derniers gorilles de montagne dans leur habitat naturel.

Mais l’est du Congo est une région qui a souffert d’années de conflit armé.

La direction des Virunga a dû prendre des mesures extraordinaires pour protéger ses visiteurs des combats intermittents dans la région – en les protégeant avec une garde hautement qualifiée de gardes d’élite et de chiens renifleurs, et en travaillant en étroite collaboration avec les communautés environnantes du parc.

Après qu’un garde forestier du parc a été tué par des hommes armés et que trois touristes étrangers ont été brièvement détenus, le parc a fermé jusqu’à ce qu’il puisse assurer la sécurité des visiteurs. Il a rouvert à la mi-février 2019.

Mais tout cela coûte de l’argent, et le parc national affirme qu’il ne pourrait pas survivre sans les dons privés des visiteurs.

Publié le 7 octobre 2021 à 10 h 04 min par Rédaction

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