Les impacts positifs de l’élimination des sacs en plastique au Rwanda

Le pays a complètement interdit les sacs en plastique au moment où d’autres pays du monde ont commencé à imposer des taxes sur les sacs en plastique.
Le Rwanda fait figure de précurseur en Afrique et est exempt de sacs en plastique depuis 2008.
Des pays du monde entier sont aux prises avec les déchets plastiques, et pour les pays en développement, c’est un défi encore plus grand. Au fur et à mesure que les pays se développent, leurs populations ont accès aux supermarchés et leur donnant accès aux produits emballés qui étaient auparavant trop chers.
Malheureusement, les gouvernements des pays en développement manquent souvent de fonds pour créer des emplois dans la collecte et le traitement des déchets, recycler et faire face à l’afflux de déchets plastiques provenant des nouvelles infrastructures.
Pour contrer ce problème, le Rwanda s’est engagé à interdire les sacs en plastique après avoir rencontré des difficultés dans le traitement de ces déchets, qui s’ils sont brûlés, libèrent des polluants toxiques dans l’atmosphère.
L’impact négatif des déchets plastiques sur les pays en développement d’Afrique est énorme. Au Ghana par exemple, l’amoncellement de déchets plastiques a bouché les égouts, provoquant une inondation et un incendie qui a tué 150 personnes.
L’image positive de la propreté du Rwanda
Mais pour le Rwanda, pays fortement dépendant du tourisme, l’élimination des sacs en plastique a permis de promouvoir l’écotourisme grâce à un environnement plus propre et plus vert que les pays voisins.
Ainsi, 1,2 million de touristes ont visité le Rwanda en 2019, soit une augmentation de 4 % l’année dernière. 8 % des emplois (177 000) sont issus du secteur touristique.
Ce secteur a rapporté 305 millions de dollars l’année dernière. En outre, les efforts du Rwanda pour éliminer les sacs en plastique et les déchets plastiques en général au travers de l’interdiction, ont permis d’économiser des fonds qui auraient été nécessaires pour payer les employés du gouvernement pour nettoyer les déchets plastiques.
L’interdiction était donc une décision assez intelligente sur le plan économique. De plus, la capitale Kigali est considérée par certains comme la ville la plus propre d’Afrique.
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