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Isabel dos Santos sommée de restituer les actions de Galp à l’Angola

Isabel dos Santos sommée de restituer les actions de Galp à l’Angola

Isabel dos Santos, fille de l’ancien président angolais et ancienne femme la plus riche d’Afrique, doit restituer en Angola ses parts dans la société énergétique portugaise Galp d’une valeur de 422 millions d’euros, a statué une cour d’arbitrage internationale.

Isabel Dos Santos est accusée d’avoir détourné des milliards de dollars d’entreprises publiques pendant le règne de près de 40 ans de son père Jose Eduardo dos Santos sur la nation d’Afrique australe riche en pétrole.

L’ex-première fille, dont les actifs commerciaux sont gelés depuis 2019, a été condamnée par un tribunal néerlandais à restituer des actions d’une valeur de 500 millions de dollars au groupe énergétique national angolais Sonangol, qu’elle a présidé jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Lourenço.

L’opération par laquelle Isabel Dos Santos a acquis sa participation dans la compagnie pétrolière et gazière Galp est “nulle et non avenue“, selon une copie de la décision de l’Institut néerlandais d’arbitrage (NAI), qui fait partie de la Cour Internationale d’Arbitrage.

Des investissements estimés à 3 milliards de dollars

Après avoir versé un acompte de 15 % sur le compte bancaire d’une autre société dans les îles Vierges britanniques, Isabel Dos Santos aurait payé le reste du montant dans la monnaie locale de l’Angola, valant peu à l’extérieur du pays, plutôt qu’en euros comme convenu dans le contrat de vente, selon la Cour Internationale d’Arbitrage.

La participation de 6 % d’Isabel Dos Santos dans Galp fait partie d’une myriade d’investissements en Angola et à l’ancien dirigeant colonial du Portugal, d’une valeur d’environ 3 milliards de dollars selon le magazine Forbes, qui ont fait l’objet d’un examen minutieux.

La décision du tribunal – datée du 23 juillet et rapportée pour la première fois par les médias néerlandais début août – a déclaré que l’achat en 2006 des actions, acquises par l’intermédiaire d’une société détenue par le défunt mari d’Isabel dos Santos, Exem Energy, était illégal.

Une « chasse aux sorcières à motivation politique »

Isabel Dos Santos avait toujours nié tout acte répréhensible et dénoncé toutes les accusations comme une chasse aux sorcières à motivation politique.

Les avocats de l’Exem entendent faire appel de la décision “auprès du tribunal compétent“.

Dans cette sentence arbitrale, le récit politique l’emporte clairement sur l’analyse juridique“, a déclaré la société dans un communiqué envoyé à l’AFP.

L’un des avocats de la Sonangol, Yas Banifatemi, a déclaré aux médias néerlandais qu’il n’y avait “rien de politique” dans la décision du tribunal.

Le tribunal arbitral a jugé qu’Isabel dos Santos s’était enrichie avec de l’argent volé au peuple angolais“, a déclaré l’avocat, cité dans le quotidien néerlandais Het Financieele Dagblad.

 

 

Publié le 9 août 2021 à 10 h 18 min par Rédaction

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