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L’armée tchadienne nomme un nouveau gouvernement

L’armée tchadienne nomme un nouveau gouvernement

Les dirigeants militaires tchadiens ont nommé un nouveau gouvernement le 2 mai après la mort du président Idriss Deby, mais les principales personnalités de l’opposition ont rejeté ces nominations comme la continuation d’un vieil ordre qu’elles espéraient effacer.

La mort de Deby le mois dernier sur le front contre les rebelles du nord a mis fin à ses 30 ans de règne et a déclenché une crise dans ce pays d’Afrique centrale qui est depuis longtemps un allié dans la lutte de l’Occident contre les djihadistes de la région.

Un conseil militaire dirigé par le fils de Deby, Mahamat Idriss Deby, a pris le pouvoir après sa mort et a promis de tenir des élections dans les 18 mois. La France, ancienne puissance coloniale, a soutenu le conseil, mais l’opposition et les rebelles ont rejeté la prise de contrôle le définissant de coup d’État, et ont déclaré que l’armée devait abandonner le pouvoir à un gouvernement dirigé par des civils.

Des milliers de personnes sont descendues dans la rue la semaine dernière pour protester contre le régime militaire. Au moins six sont morts dans des affrontements avec la police. L’opposition a appelé à un gouvernement de transition dirigé par un président civil avec un vice-président militaire.

Un président civil, un vice-président militaire

La majorité des ministres du nouveau gouvernement ont occupé des postes sous Deby. Son allié, Albert Pahimi Padacke, a notamment été nommé Premier ministre la semaine dernière.

« Cela donne l’impression d’une maison construite en commençant par le toit », a déclaré le chef de l’opposition Succes Masra. « Cela n’ira pas loin tant que nous ne reviendrons pas aux fondements souhaités par le peuple : un président civil, un vice-président (militaire) ».

Idriss Deby avait noué des partenariats internationaux en envoyant ses troupes bien entraînées dans les points chauds de la région pour combattre Boko Haram et d’autres groupes ayant des liens avec Al-Qaïda et l’État islamique.

Son principal allié, la France, a envoyé environ 5 100 soldats dans la région pour apporter une réponse internationale dans la lutte contre les militants islamistes, y compris sa base principale dans la capitale tchadienne N’Djamena.

Publié le 5 mai 2021 à 8 h 46 min par Rédaction

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