L’Angola envisage de construire une liaison ferroviaire transafricaine avec la Tanzanie

Des projets de construction d’un chemin de fer transafricain entre les ports de Dar es Salaam à l’est du continent et de Lobito à l’ouest ont été proposés par Sandri De Oliveira, ambassadrice d’Angola en Tanzanie.

Sandri De Oliveira s’exprimait à Dar es Salaam lors d’un événement marquant le 45^ème anniversaire de l’indépendance de l’Angola vis-à-vis du Portugal.

Il a déclaré que le couloir ferroviaire relierait les deux pays via la Zambie, permettant le transit de marchandises depuis les marchés d’Amérique, d’Asie et d’Europe.

Le projet impliquerait la construction d’un chemin de fer à voie étroite (1 067 mm) entre Lobito en Angola et la frontière zambienne. La ligne serait ensuite prolongée à travers la Zambie jusqu’à la ville centrale de Kapiri Mposhi. Il s’agit du terminus ouest de la ligne ferroviaire Tazara, construite par les Chinois dans les années 1970.

L’ambassadeur a commenté : « Afin d’avoir une liaison ferroviaire avec la Tanzanie, le gouvernement angolais construirait une nouvelle ligne de chemin de fer vers la Zambie qui agrandirait ainsi le chemin de fer Tanzanie-Zambie de 1 860 km. » Il a ajouté que l’Angola comptait sur « la collaboration de la Tanzanie dans cet effort ».

Favoriser les échanges

À l’heure actuelle, l’économie de l’Angola dépend en grande partie des exportations vers la Chine – en 2018, celles-ci représentaient plus de 25 milliards de dollars, plus que ses exportations vers le reste du monde réunies, et représentaient principalement du pétrole.

Il n’y a pratiquement aucun commerce entre l’Angola et la Tanzanie. En 2015, la Tanzanie a exporté moins de 5 millions de dollars vers l’Angola et l’Angola pour moins de 500 000 dollars de marchandises vers la Tanzanie.

Le manque de contact commercial est en partie dû aux difficultés du transport terrestre par route, en particulier en Zambie, pendant la saison des pluies.

Une liaison ferroviaire donnerait à chaque pays un accès aux marchés de l’autre, ainsi qu’un meilleur accès aux acheteurs mondiaux.

L’Angola, qui a un revenu par habitant environ trois fois supérieur à celui de la Tanzanie et plus du double de celui de la Zambie, assumerait probablement la majeure partie du travail d’organisation du réseau.