En Côte d’Ivoire, une élection « transparente, ouverte et démocratique » selon les observateurs internationaux

En route pour un troisième mandat, le Président sortant Alassane Ouattara a été réélu avec 94 % des voix et une participation de 53,9 %, selon les données fournies par la Commission électorale indépendante, chargée de superviser le scrutin. Une victoire attendue, alors que l’opposition, entre autres représentée par Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, avait annoncé vouloir boycotter le scrutin.
Un scrutin électoral validé par la CEI et une mission d’observation internationale
Le résultat du scrutin, certes impressionnant pour Alassane Ouattara, n’a cependant pas été critiqué par la mission internationale d’observation des libéraux et démocrates, présente dans le pays entre le 28 octobre et le 2 novembre. Dans ses conclusions, la mission d’observation conclut que, malgré la crise sanitaire, « la campagne électorale s’est déroulée dans l’ensemble de façon transparente, ouverte et démocratique, dans le respect des dispositions légales relatives à la liberté d’expression et de rassemblement ». Point important, la mission d’observation souligne que « dans la totalité des bureaux de vote visités, les délégués des candidats étaient présents », sauf ceux de Pascal Affi N’Guessan et Henri Konan Bédié, les deux candidats ayant appelé à boycotter les urnes.
L’Union africaine valide le caractère démocratique du vote
L’Union africaine, de son côté, considère que « le premier tour de l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire s’est déroulé de manière globalement satisfaisante ». Elle déplore cependant « l’absence de consensus sur le processus conduisant à l’élection du 31 octobre 2020 entre les acteurs politiques », soulignant ainsi l’absence des deux principaux opposants qui, selon les observateurs, semblent s’être mis hors-jeu du jeu démocratique.
Des appels au boycott récurent en Côte d’Ivoire
En Côte d’Ivoire, les appels au boycott des scrutins présidentiels n’ont jamais empêché l’accès à la Présidence. En 1995, Henri Konan Bédié a ainsi été élu avec une participation de 56,2 % et un appel des opposants au boycott des urnes. Idem en 2000 avec Laurent Gbagbo et une participation ayant chuté à moins de 38 %. Plus récemment, en 2018, les élus municipaux à Abidjan l’ont été avec une participation de 22,3 %, descendue même à 11,4 % à Yopougon et 17,7 % à Cocody. De même qu’au sein de l’Union européenne, l’abstention avait atteint 59,4 % en 2009 et 57,6 % en 2014, sans qu’aucune contestation de la légitimité légale des députés européens émerge.
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