Les États-Unis imposent des sanctions au chef de milice centrafricaine

Le 7 août, les États-Unis ont imposé des sanctions au chef d’une milice basée en République centrafricaine, a déclaré le département du Trésor, accusant le chef, Sidiki Abass, de violations des droits de l’homme, et notamment de participation directe à la torture.

Dans un communiqué, le département du Trésor a déclaré qu’il avait mis Sidiki Abass, le chef de la milice centrafricaine « Retour, Réclamation et Réhabilitation », ou 3R, sur la liste noire pour avoir selon lui, « tué, torturé, violé ou déplacé des milliers de personnes depuis 2015. »

Les sanctions américaines interviennent après que le comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies en République centrafricaine a imposé le mercredi 5 août des sanctions au chef de la milice.

L’action du 7 août gèle les actifs américains d’Abass et interdit aux Américains de traiter avec lui. Cela s’ajoute aux sanctions de l’ONU qui obligent les États membres à imposer un gel des avoirs et une interdiction de voyager, a déclaré le Trésor.

« L’action d’aujourd’hui indique que les États-Unis ne toléreront pas ceux qui commettent des violations des droits de l’homme et empêcheront ces acteurs de bénéficier du système financier américain », a déclaré le secrétaire d’État Mike Pompeo dans un communiqué séparé.

En février 2019, les 3R ont signé un accord de paix en République centrafricaine, mais ils ont violé l’accord et restent une menace pour la paix, la stabilité et la sécurité du pays, a déclaré le comité du Conseil de sécurité.

Les États-Unis soutiennent l’accord, a déclaré Mike Pompeo, ajoutant qu’il détenait « le meilleur espoir d’un avenir sans violence et instabilité pour les Centrafricains ».

Le comité de l’ONU a déclaré que le 3R avait tué 34 civils non armés en 2019 dans trois villages et a déclaré qu’Abass avait « ouvertement confirmé à une entité de l’ONU avoir ordonné à des membre 3R de se rendre dans les villages à la date des attaques, mais n’a pas admis avoir donné l’ordre de tuer. »