Un gorille ougandais de 25 ans tué dans un parc de l’UNESCO

Les autorités ougandaises de la faune sauvage ont arrêté quatre hommes en lien avec le meurtre d’un gorille de 25 ans, le chef d’un groupe de gorilles qui était particulièrement populaire auprès des touristes.

Le gorille Silverback, nommé Rafiki, a été tué dans le parc national supposé impénétrable de Bwindi. Il avait disparu le 1er juin. Son corps a été retrouvé le lendemain.

Le parc, site du patrimoine mondial de l’UNESCO situé près de la frontière entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo, est une parcelle de forêt tropicale dense de 320 km2 qui abrite des primates, des éléphants, des antilopes et d’autres animaux sauvages.

Cependant, les touristes sont principalement attirés par les 400 gorilles de montagne, qui représentent environ la moitié de la population mondiale.

Dans un communiqué, l’Autorité de la Vie Sauvage de l’Ouganda (UWA), un organisme public, a déclaré que les quatre hommes avaient été arrêtés pour leur rôle dans la mort de Rafiki.

Un accusé plaide la légitime défense

Ces arrestations ont fait suite à l’enquête de l’UWA sur la mort de Rafiki.  « Un rapport post mortem a révélé que le dos du primate avait été blessé par un appareil / objet tranchant qui avait pénétré la partie supérieure gauche de son abdomen jusqu’aux organes internes ».

L’un des détenus a été retrouvé en possession de viande de porc sauvage, de collets et de lances fabriquées à partir de corde et de fil métallique, indique le communiqué.

L’homme « a avoué avoir tué le gorille en état de légitime défense », précise le communiqué, ajoutant qu’il avait été agressé par le gorille alors que lui et un collègue chassaient.

Rafiki était à la tête d’un groupe de gorilles appelé Nkuringo, composé de 17 membres.

Le braconnage sévit dans les parcs à gibier de l’Ouganda et la police annonce fréquemment des saisies de produits de la faune acquis illicitement comme l’ivoire, les cornes de rhinocéros, les écailles de pangolin entre autres.