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Félicien Kabuga, un fugitif du génocide rwandais, retrouvé en région parisienne

Félicien Kabuga, un fugitif du génocide rwandais, retrouvé en région parisienne

Félicien Kabuga, un fugitif du génocide rwandais, doit comparaître le 19 mai devant un tribunal de Paris, trois jours après sa découverte par la police française en banlieue parisienne, mettant fin à une chasse à l’homme de 26 ans.

L’homme de 84 ans est accusé d’avoir financé des milices responsables du massacre d’environ 800 000 personnes. Il a été inculpé en 1997 de sept chefs d’accusation, y compris de génocide, tous en relation avec le génocide de 1994 au Rwanda.

Lors de l’audience du mardi 19 mai, le tribunal exposera la procédure judiciaire avant de transmettre l’affaire aux juges d’instruction qui décideront de remettre Félicien Kabuga au tribunal des Nations Unies chargé de crimes présumés contre l’humanité.

Au moins un groupe de soutien aux victimes du génocide basé en France a déclaré qu’il envisageait une action en justice pour découvrir comment Félicien Kabuga a pu entrer dans la clandestinité en France et quelle aide il avait reçue.

Une fuite énigmatique

« Il était notre Klaus Barbie, notre (Adolf) Eichmann », a déclaré Etienne Nsanzimana, président du groupe de soutien Ibuka France, faisant référence à deux éminents criminels de guerre nazis.

« Comment est-il resté en fuite pendant 26 ans ? Pendant combien d’années a-t-il été en France et a reçu de l’aide pour vivre confortablement. Je ne pense pas que ce soit juste sa famille », a ajouté Etienne Nsanzimana.

Les deux principaux groupes ethniques du Rwanda, les Hutus et les Tutsis, ont historiquement entretenu une relation antagoniste et mené une guerre civile au début des années 90.

Félicien Kabuga, un homme d’affaires hutu, est accusé d’avoir financé les milices qui ont amené au massacre de quelques 800 000 Tutsis et leurs quelques alliés hutus modérés sur une période de 100 jours en 1994.

Le ministère français de la Justice a déclaré qu’il vivait sous une fausse identité à Asnières-sur-Seine à la périphérie de Paris.

Publié le 19 mai 2020 à 12 h 09 min par Rédaction

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