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Le Cameroun tente les applications technologiques pour favoriser la sécurité routière

Le Cameroun tente les applications technologiques pour favoriser la sécurité routière

Les start-ups technologiques proposent des solutions intelligentes pour lutter contre les piètres antécédents du pays en matière de sécurité routière, mais ce n’est pas un chemin facile à parcourir.

Achiri Arnold Nji, 30 ans, a fondé l’application Traveler en 2016. Il utilise la technologie des capteurs et du GPS pour surveiller les normes de sécurité des véhicules.

Les entreprises qui gèrent des flottes de bus ou de taxis ont manifesté leur intérêt pour l’application pour surveiller leurs chauffeurs. Les passagers, de leur côté, peuvent alerter les autorités en cas d’accident.

L’application a suscité un intérêt dans le pays d’Afrique centrale où plus de personnes meurent dans des accidents de la route que du paludisme, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Limiter le nombre de décès

En moyenne, 1 000 personnes sont décédées dans des accidents de la route au cours des huit dernières années, selon le ministère des Transports du pays.

L’application compte 4 000 utilisateurs actifs par mois et a été téléchargée des milliers de fois.

Cependant, selon le jeune entrepreneur, il est difficile de faire face à un marché local qui n’est pas technophile.

En effet, de nombreuses sociétés de transport semblent avoir peur d’intégrer la technologie dans leur entreprise, craignant que le gouvernement ou certaines entreprises n’utilisent les données collectées par l’application pour les contrôler.

De plus, malgré un financement suffisant, il recherche un flux de revenus stable.

« Nous avons levé des fonds et cherchons un moyen de générer des revenus qui puissent soutenir notre entreprise », a-t-il ajouté.

Obtenir l’engagement de la population

L’application Easy Ride, l’équivalent d’Uber au Cameroun, tente également d’apporter l’innovation dans les transports, mais, elle fait elle aussi face à de nombreuses difficultés.

Pour commencer, « les Camerounais sont en retard » et hésitent encore à utiliser le service, explique Dimitri Moudio Assiene, responsable commercial et communication de cette jeune entreprise.

« Petit à petit, nous parvenons à éduquer nos différents publics cibles pour les faire adhérer à nos services. Nous rencontrons également des difficultés telles que les coupures de courant et les coupures d’Internet qui entravent nos activités de manière conséquente. Mais nous avons des solutions pour surmonter cela, comme les générateurs installés dans nos succursales », a-t-il déclaré.

Publié le 13 mars 2020 à 17 h 52 min par Rédaction

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