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République centrafricaine : toutes les parties prenantes doivent agir pour appliquer efficacement l’accord de paix

République centrafricaine : toutes les parties prenantes doivent agir pour appliquer efficacement l’accord de paix

Le premier anniversaire de l’Accord de paix de Khartoum, célébré le 6 février, a permis à toutes les parties de revoir sa mise en œuvre, ce qui devrait conduire à terme, à une paix durable. Cet accord, qui a permis à des groupes armés de rejoindre le Gouvernement, est considéré comme un symbole de l’unification de la République.

« Pour que l’accord soit efficace, toutes les parties doivent appliquer sincèrement ses dispositions, et des mesures de justice doivent être prises », a déclaré Yao Agbetse, expert indépendant sur la situation des droits de l’homme dans le République centrafricaine.

Au cours de sa visite, l’expert a pris note de la réforme en cours du secteur de la sécurité et du début du processus de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR). Il a exhorté toutes les parties prenantes et partenaires à mobiliser les ressources techniques et financières nécessaires pour mettre en œuvre ce processus à l’échelle nationale le plus tôt possible.

Traite des êtres humains

Malgré les mesures déjà prises pour améliorer la situation en matière de sécurité, beaucoup reste à faire pour empêcher la résurgence de la violence, maintenir les jeunes dans leur famille, soutenir le processus de paix et punir les violations de l’accord de paix, a déclaré Yao Agbetse.

L’expert a observé que la fermeture partielle ou totale des écoles, en particulier dans les campagnes, force les enfants à quitter le système éducatif et les rend vulnérables à la traite des êtres humains et au recrutement par des groupes armés.

Il a appelé l’Assemblée nationale à adopter rapidement plusieurs projets de loi requis par l’accord, notamment le projet de loi sur la liberté de communication et le projet de loi sur la création d’une commission vérité, justice, réparation et réconciliation.

Élections présidentielles à venir

L’expert a été informé de la création d’institutions de justice transitionnelle. « Il est important que ces institutions disposent des ressources appropriées pour mener à bien leur mission. À cet égard, une assistance rapide et substantielle de la part des partenaires internationaux est essentielle », a-t-il déclaré.

« La communauté internationale devrait continuer à soutenir l’organisation des élections présidentielles dans le délai constitutionnel. Tous les acteurs, y compris les partis politiques et les médias, doivent s’abstenir de tout discours de haine et éviter d’inciter à la haine. Les mesures nécessaires pour une élection pacifique doivent être prises dès maintenant », a insisté Yao Agbetse.

L’expert présentera ses conclusions auprès du Conseil des droits de l’homme lors du dialogue interactif de haut niveau prévu le 18 mars 2020 à Genève.

Publié le 11 mars 2020 à 10 h 46 min par Rédaction

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