GE en pourparlers pour des projets énergétiques et de santé évalués à 1,66 milliard d’euros en RDC

General Electric a signé un accord préliminaire avec la République démocratique du Congo pour développer plusieurs projets d’énergie et de santé dans le pays d’Afrique centrale.
Mercredi, les deux parties ont signé un protocole d’accord sur les projets dans la capitale congolaise, Kinshasa. Les transactions pourraient valoir environ 1,66 milliard d’euros, selon des informateurs ayant une connaissance directe des pourparlers.
La filiale GE South Africa et le Congo discutent de projets hydroélectriques évalués à environ 920 millions d’euros, ce qui ajouterait quelque 1 000 mégawatts d’électricité au réseau du pays au cours des trois prochaines années.
Des discussions seraient également en cours sur environ 740 millions d’euros d’investissements dans les infrastructures liées à la santé, ont déclaré les informateurs, qui ont souhaité rester anonymes.
L’accord pourrait inclure la réhabilitation de turbines sur les barrages d’Inga I et II qui rendraient environ 650 mégawatts d’électricité au réseau, a déclaré aux journalistes Eric Amoussouga, directeur général de GE pour l’Afrique francophone.
Déficit électrique
GE envisage également la possibilité de produire de l’énergie grâce à des projets de gaz naturel liquéfié, a-t-il ajouté.
Les fleuves du Congo pourraient produire plus de 100 000 mégawatts d’énergie, mais le pays ne dispose que d’environ 2 500 mégawatts d’hydroélectricité installée, dont une grande partie n’est pas fonctionnelle, selon la compagnie nationale d’électricité SNEL. Seuls 9% des Congolais ont accès à l’électricité.
Le pays est actuellement en pourparlers avec la Banque africaine de développement pour développer un troisième barrage sur le site d’Inga sur le fleuve Congo. Il pourrait fournir jusqu’à 11 000 mégawatts, mais pourrait coûter plus de 13 milliards d’euros.
« Nous avons actuellement un déficit électrique d’environ 4 800 mégawatts », a déclaré mercredi Serge Tshibangu, conseiller en énergie du président Félix Tshisekedi. « L’accord avec GE permettrait au président de réduire rapidement ce déficit de plus de 20%, au lieu d’attendre environ plusieurs années pour Inga III. »
L’ambassadeur des États-Unis au Congo, Mike Hammer, a déclaré que l’accord préliminaire de GE signifie que « une fois de plus, la RDC est ouverte aux affaires et ouvert aux investissements américains ».
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