La violence ethnique en RD Congo pourrait être constituer un crime contre l’humanité

Les assassinats, viols et autres violences perpétrés par un groupe ethnique armé visant des groupes rivaux dans le nord-est de la RD Congo pourraient constituer des crimes contre l’humanité, ont déclaré le 10 janvier les Nations Unies.
Plus de 700 personnes ont été tuées et au moins 168 blessées lors des combats dans la province de l’Ituri riche en minéraux de décembre 2017 à septembre 2019.
La communauté d’éleveurs Hema étant principalement ciblée par des membres de la communauté agricole lendu, selon une enquête menée par l’homme bureau des droits.
Au moins 142 personnes ont été victimes de violences sexuelles, selon le rapport.
Les groupes armés lendu sont devenus plus organisés pour mener des attaques contre les Hema et d’autres groupes ethniques tels que les Alur, selon le rapport de l’ONU, dans le but de prendre le contrôle des terres et des ressources.
« La barbarie qui caractérise ces attaques – y compris la décapitation de femmes et d’enfants avec des machettes, le démembrement et l’enlèvement de parties du corps des victimes comme trophées de guerre – reflète le désir des assaillants d’infliger un traumatisme durable aux communautés hema et de les forcer à fuir et à quitter leurs villages », indique le rapport.
« La violence documentée … pourrait contenir certains éléments de crimes contre l’humanité via le meurtre, la torture, le viol et d’autres formes de violence sexuelle, le pillage et la persécution », précise le rapport.
Échec des interventions des forces de sécurité
Le groupe des droits de l’homme des Nations Unies a appelé les autorités congolaises à s’attaquer aux causes profondes du conflit et à renforcer la présence d’institutions étatiques et de forces armées dans la région.
Selon le rapport, les forces armées et de police n’ont pas réussi à mettre fin à la violence depuis leur déploiement en février 2018.
Le rapport accuse certaines forces de sécurité d’avoir commis des abus tels que des exécutions extrajudiciaires, des violences sexuelles et des détentions arbitraires.
L’ONU a également appelé à des enquêtes indépendantes sur les violences.
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