RDC : plus de 200 miliciens se rendent dans l’est

Le dimanche 5 janvier, 16 miliciens ont été tués et trois capturés, selon les informations recueillies par l’armée.

Plus de 200 miliciens se sont rendus depuis le 3 janvier alors que la répression des groupes armés dans l’est instable de la République démocratique du Congo se poursuit, a annoncé l’armée le 6 janvier.

Vendredi dernier, l’armée avait lancé une offensive contre une milice notoire appelée la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), opérant dans la province riche en or de l’Ituri, dans le nord-est du pays.

Cette offensive fait partie d’une opération plus large, lancée en octobre 2019.

« Plus de 200 miliciens du CODECO se sont rendus aux forces gouvernementales depuis le 3 janvier, mais l’armée reste déterminée à poursuivre ses opérations pour neutraliser cette milice accusée d’atrocités », a déclaré le général Chiviri Hamuli, commandant provincial de l’armée en Ituri.

Chiviri Hamuli a appelé les autres « éléments » de la milice du CODECO à se rassembler sur un site de transit pour éviter d’être poursuivi par l’armée.

Eviter les escalades

« Cette milice tue des civils et attaque notre armée », a-t-il déclaré. « Dimanche, 16 miliciens ont été tués et trois capturés ».

Il a noté que l’armée ne restera pas inactive face au massacre de civils innocents par les miliciens.

« Nous les avons frappés… Lorsque nous les neutralisons, ils nous rappellent les droits qu’ils violent, une situation assez compliquée. Mais pour éviter les escalades, ils devraient se rassembler calmement sur le site de transit de [la ville de] Kpandroma », a continué Chiviri Hamuli.

La répression a visé deux villages – Ngongo à Djugu et Lipri dans le territoire d’Irumu – tous deux situés à environ 40 kilomètres de Bunia, la capitale provinciale, selon l’armée.

Des violences armées ont éclaté sur le territoire de Djugu en décembre 2017, faisant plusieurs morts et chassant des milliers de civils de chez eux.

Les autorités locales accusent la milice d’être responsable de la mort de 160 civils en juin dernier et de la fuite de plus de 300 000 personnes à Djugu.

La grande opération de l’armée se poursuit dans la province du Nord-Kivu, où des centaines de personnes ont été tuées par le groupe rebelle ougandais des Forces démocratiques alliées (FDA).