Rwanda : La stigmatisation et le silence sont les véritables coupables dans la propagation du VIH et des IST

La stigmatisation et le silence sont les véritables meurtriers dans le domaine des infections sexuellement transmissibles, a déclaré le président rwandais, Paul Kagame, à l’ouverture de la 20e Conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles en Afrique.

« La honte décourage les personnes vivant avec le VIH à se renseigner sur le virus et à accepter leur statut et à accéder aux soins de santé nécessaires pour vivre pleinement », a-t-il déclaré.

Il est essentiel de continuer à augmenter le niveau de soutien aux initiatives et les gouvernements africains doivent accorder la priorité au financement national des soins de santé, a-t-il poursuivi. « La bonne politique et la bonne gouvernance ont tout à voir avec la santé. Rien ne peut remplacer la construction d’une société inclusive et bienveillante. »

Du 2 au 7 décembre, près de 8 000 délégués se sont réunis pour cette conférence à Kigali, au Rwanda, afin de réaffirmer leur engagement à renforcer et à accélérer la riposte au VIH et au sida et à tirer parti des meilleures pratiques.

Décès en baisse lié au sida

Le Président mozambicain, Filipe Nyusi, s’est félicité des progrès accomplis par le Rwanda dans la lutte contre le VIH et le sida et a déclaré qu’il visait à tirer les leçons des autres pays et des bonnes pratiques en matière de lutte contre l’épidémie de VIH.

Dans le même temps, des progrès constants ont été enregistrés dans la réduction du nombre de décès liés au sida au cours de l’année écoulée, mais les efforts pour atteindre les objectifs de réduction du nombre d’infections au VIH de 2020 sont encore loin d’être atteints, a déclaré le professeur John Idoko, président de la conférence. « Nous sommes ici pour discuter des lacunes restantes et pour voir ce qu’il faut faire pour parcourir le dernier kilomètre ensemble en tant qu’Africains », a-t-il déclaré.

Mettre fin au Sida

La ministre rwandaise de la Santé, la Dre Diane Gashumba, a déclaré que l’intégration du traitement du VIH dans les services de santé maternelle et infantile avait conduit à un accès plus équitable à la prévention et au traitement.

« Au Rwanda, notre lutte contre l’épidémie de VIH et de sida est fondée sur le principe selon lequel les personnes touchées doivent être au centre de la riposte. Nous devons continuer à collaborer étroitement et ne pas nous reposer avant d’arriver à une génération sans sida en Afrique ».

Organisé par la Société pour le sida en Afrique en collaboration avec le gouvernement du Rwanda, le thème de cette année est « Une Afrique sans sida – Innovation, communauté et leadership politique ». La conférence a pour objectif de promouvoir les innovations communautaires, scientifiques et technologiques permettant de mettre fin au sida. Elle cherche également à plaider en faveur du financement d’interventions sanitaires nationales durables, du leadership politique et de la responsabilité.