Triple enlèvement dans la région du lac Tchad

Il s’agit peut-être d’une première dont le Tchad se serait bien passé. Du personnel médical a été enlevé par le groupe terroriste Boko Haram non loin du lac Tchad. Le médecin chef de l’hôpital de Bagassoula, un infirmier et leur chauffeur ont été kidnappés alors qu’ils revenaient d’une tournée d’inspection. Le rapt a eu lieu entre deux garnisons et illustre une fois encore la nocivité d’un groupe armé qui met à profit une géographie difficile. Les hommes auraient été emmenés dans un camp de Boko Haram à bord d’une pirogue motorisée.

Touchée mais pas coulée. La secte terroriste Boko Haram continue de faire parler d’elle même si elle a perdu du terrain. Après l’explosion d’un kamikaze le 14 août dernier qui a causé six morts, après l’assassinat de sept personnes en septembre, ce sont trois nouvelles victimes qui sont à décompter. Ces dernières ne sont heureusement pas mortes, mais sont aujourd’hui entre les mains de Boko Haram. Il s’agit de civils pas tout à fait comme les autres dans la mesure où ce sont des personnels de santé qui sont tombés dans les griffes d’hommes armés.

Partis en tournée médicale, le médecin chef de l’hôpital de Bagassoula, un infirmier et leur chauffeur ne sont jamais revenus à bon port. Leur voiture a été découverte par des habitants entre les localités de Ngouboua à Tchouktalia. Les trois hommes auraient été sommés de prendre place dans une pirogue motorisée afin de rejoindre l’une des innombrables îles du lac Tchad.

La géographie difficile est mise à profit par Boko Haram malgré la présence de nombreux militaires dans la région. Le groupe terroriste s’est rendu coupable de 35 000 morts et environ deux millions de personnes déplacées. Un bilan terrifiant qui ne comprend pas les innombrables femmes kidnappées. On compte désormais deux personnels de santé et leur chauffeur parmi ceux qui sont traités comme des esclaves de ces fous de Dieu.