Les investissements russes font saliver le Tchad

Le sommet Russie-Afrique n’est pas passé inaperçu. De très nombreux chefs d’Etat africains ont fait le déplacement à Sotchi et un pays comme le Tchad n’est pas parti les mains vides de ce bref séjour en Russie. En effet, ce sont 7,5 milliards d’euros d’investissements russes qui sont désormais attendus dans le pays. Une somme très importante qui recouvre différents secteurs comme les télécommunications, les transports, l’agriculture ou encore l’énergie.
Ce mardi, le président du conseil d’administration de l’organisation nationale patronale des entreprises du Tchad (ONAPET) pouvait avoir le sourire. A l’occasion d’un point presse, Madjitoloum Josue a fait le bilan de sa participation au premier forum économique organisé entre la Russie et le continent africain. Madjitoloum Josue a notamment été panéliste au cours d’un débat où il était bien légitime, car intitulé « associations d’entreprises russes et africaines : point de départ de partenariats d’affaires à long terme ».
La connaissance du sujet n’était pas seulement théorique, car le Tchad est le premier pays africain a avoir organisé un forum économique avec la Russie en mars 2018. Ce dernier a eu lieu à N’Djamena et les contacts initiés alors expliquent peut-être en partie le fort intérêt de la Russie pour l’économie tchadienne. Le président de l’ONAPET a annoncé des investissements russes à hauteur de 7,5 milliards d’euros. L’enveloppe sera partagée entre les télécommunications, l’agriculture, l’élevage, l’énergie ou encore les transports.
Le Tchad a su séduire les investisseurs russes et Madjitoloum Josue en appelle désormais aux « plus hautes autorités de la République » afin que « toutes les dispositions de garantie de la souveraineté qui constitue un préalable pour les investisseurs (soient prises) afin de rassurer les partenaires russes ». Madjitoloum Josue attend « du gouvernement tchadien une invitation expresse de la partie russe, notamment l’Agence internationale pour le développement souverain pour que dans les mois à venir, ces chiffres annoncés deviennent une réalité qui redonne de la vitalité à l’économie nationale touchée de plein fouet par le crises économiques et sécuritaires connues de tous ».