Arrestation d’un missionnaire évangélique américain

Fin de séjour mouvementé pour Gregg Schoof. Ce citoyen américain résidant au Rwanda depuis 2003 pour y exercer sa fonction de pasteur évangélique a été arrêté par la police alors qu’il tentait de prendre la parole peu avant son départ du pays. Connu pour les propos choquants tenus sur sa radio Amazing Grace FM, fermée depuis près de deux ans, l’homme voulait dénoncer l’attitude d’autorités rwandaises qui ont serré la vis après que les femmes aient été comparées à des « prostitués » et des « créatures maléfiques » sur les ondes de sa radio.

Le 7 octobre, Gregg Schoof a une dernière fois tenté de faire parler de lui depuis le territoire rwandais. Le pasteur évangélique habite le pays depuis près de vingt ans, mais n’est plus en odeur de sainteté depuis des propos inadmissibles tenus sur sa radio Amazing Grace FM. Une radio sur laquelle les auditeurs ont entendu le présentateur qualifier les femmes de « créatures maléfiques et dangereuses ». Des femmes qui ne serait que des « prostitués ». Ces propos ont choqué et ont entrainé la fermeture de la station de radio.

Gregg Schoof a refusé de payer une amende et de présenter des excuses comme l’exigeait l’autorité gabonaise des médias. Le pasteur a perdu en mai dernier son procès en appel et n’a ainsi pas réussi à obtenir la réouverture de sa station de radio. Son visa n’a pas été renouvelé et le pasteur a décidé de convoquer la presse ce lundi afin de dire « ce qu’il a vécu au Rwanda avant de rentrer chez lui ». Une ultime occasion de s’exprimer qui a tourné court, car si des tracts ont bien été distribués, il n’a pas eu le temps de prendre la parole.

Arrêté par la police en compagnie de son fils et de deux journalistes, le pasteur américain est accusé d’avoir organisé une réunion illégale dans un lieu public. Il a finalement été expulsé sans autre forme de procès. Les églises évangéliques sont dans le collimateur du pouvoir. 700 d’entre elles ont dû fermer, officiellement car non-conformes aux normes de sécurité. Cet épisode pourrait tendre les relations rwando-américaines si jamais il venait à venir jusqu’aux oreilles du président Trump.