La rébellion rwandaise perd son chef en RDC

La République démocratique du Congo et le Rwanda peuvent se réjouir en ce 19 septembre. Le chef des Forces démocratiques de libération du Rwanda a été neutralisé par les forces congolaises après des années de traque dans la jungle du nord-kivu. L’homme était notamment recherché par la Cour pénale internationale qui avait émis un mandat d’arrêt en juillet 2012. La disparition de Sylvestre Mudacumura annonce peut-être une baisse des tensions dans la région, mais aussi entre les deux voisins aux relations souvent compliquées.

Recherché depuis plusieurs décennies, Sylvestre Mudacumura ne pourra pas répondre aux justices rwandaise, congolaise et internationale. Le leader de la rébellion du FDLR a trouvé la mort dans une opération menée par l’armée congolaise à 60 km de Goma. Le général Léon-Richard Kasonga, porte-parole de l’armée de RDC a déclaré que « Sylvestre Mudacumura a été neutralisé de manière définitive par notre armée. Il a été abattu dans la nuit de mardi à mercredi dans le groupement Bwito ». Un officier qui a aussi souligné que « la neutralisation de Sylvestre Mudacumura est une bonne nouvelle pour l’armée congolaise, car il était à la tête de la branche radicale des FDLR qui s’est opposée au rapatriement volontaire au Rwanda. Sa neutralisation est un signal fort pour les autres rebelles ».

Il est évident qu’avec la mort du leader des FDLR, les régions du nord et sud-kivu vont peut-être entrer dans une phase moins guerrière et meurtrière. Les combattants du FDLR sont disséminés dans ces deux régions difficiles d’accès où le pouvoir central congolais n’est que très peu présent. Ces combattants sont issus des rangs des Hutu rwandais réfugiés dans l’est de la République démocratique du Congo qui ont fui le génocide de 1994. Foncièrement opposés au pouvoir rwandais en place depuis la fin de cet épisode tragique, les FDLR sont responsables de nombreux crimes en RDC. Ils ne sont pas parvenus à mettre à mal le régime de Kigali depuis leur dernière attaque d’ampleur en 2001.

Il est à noter que la présence des FDLR contribuent beaucoup à la déstabilisation de l’est de la RDC avec le pillage de villages et les nombreux trafics (notamment d’or) auxquels ses hommes armés se livrent.