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Affrontements sanglants dans l’extrême nord de la Centrafrique

Affrontements sanglants dans l’extrême nord de la Centrafrique

Si la violence n’a pas été éradiquée – loin de là – avec l’accord de paix de Khartoum, la Centrafrique a toutefois connu une baisse des tensions sur le terrain. Malheureusement, des affrontements entre deux groupes armés ont fait au moins deux morts dans l’extrême nord-est du pays tandis que plusieurs milliers d’habitants ont dû fuir leur habitation. L’ONU déplore des affrontements « d’une rare violence » contre lesquelles le pouvoir central semble incapable de réagir.

 

Des violences ont éclaté à Birao, une ville située au nord-est de la Centrafrique. Une région sous contrôle des milices qui – pour certaines d’entre elles – avaient signé l’accord de paix de Khartoum. Parmi elles, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ qui ont oublié leurs promesses de paix en s’affrontant dans la localité de Birao.

 

Les accrochages entre les deux groupes issus de l’ex-Séléka ont fait « au moins deux morts » selon l’ONU. L’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale et la Mission des Nations unies en République centrafricaine ont dénoncé des affrontements « d’une rare violence ». Ces derniers ont obligé plusieurs milliers d’habitants à évacuer dans l’urgence leur domicile. La condamnation de ces trois acteurs est logique et indispensable, mais leur influence sur les belligérants est plus que limitée.

 

Le MLCJ et le FPRC s’étaient déjà affrontés à la mi-juillet à 60 kilomètres de Birao. Le choc avait pour enjeu une cargaison d’armes. Huit belligérants étaient morts dans ce combat. Ces  « incidents inacceptables », pour reprendre la terminologie des organisations internationales, se font sans que les forces gouvernementales puissent vraiment avoir leur mot à dire. Pour rappel, environ 70 % de l’immense territoire de la Centrafrique n’est plus sous le contrôle des forces gouvernementales. Une faiblesse sur laquelle s’appuient des dizaines de milices dont les actions guerrières continuent de provoquer des morts et la fuite de nombreux civils.

Publié le 3 septembre 2019 à 11 h 32 min par Rédaction

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