CAN 2019 : la sélection camerounaise en grève ?

La Coupe d’Afrique des Nations se fera-t-elle sans la sélection camerounaise ? Les Lions indomptables se sont qualifiés pour la phase finale qui aura lieu du 21 juin au 19 juillet. Pourtant, il n’est pas encore certain de voir les joueurs camerounais fouler les pelouses de la CAN 2019 en raison d’une grève qui aurait éclaté. Comme souvent, c’est une histoire de prime non versée qui vient polluer l’atmosphère d’une équipe prétendante à sa propre succession. Les joueurs ont jusqu’à ce soir pour arriver en Egypte et se conforter au règlement de la CAF.
Un échec sur toute la ligne pour le Cameroun ? Après avoir vu l’organisation de la CAN lui échapper au profit de l’Egypte en raison de retards trop importants dans le bouclage des infrastructures, le Cameroun pourrait ne pas participer du tout à la compétition. En effet, selon plusieurs médias africains, les joueurs sélectionnés par le coach néerlandais Clarence Seedorf se seraient mis en grève en raison d’une prime de participation à la CAN encore non versée. Cette prime est d’environ 30 000 euros par joueur.
Attendus en Egypte hier, les joueurs auraient refusé de prendre l’avion tant que les primes n’auraient pas été versées. Il s’agit là d’un mouvement de grève qui s’est déjà vu ici et ailleurs. Les primes constituent des sommes importantes pour certains joueurs qui ne font pas partie de l’élite mondiale. La légende du football camerounais, Samuel Eto’o a été appelée à la rescousse afin de jouer le rôle de médiateur, mais jeudi en début d’après-midi, aucune solution n’aurait été trouvée.
La situation est d’autant plus urgente que le règlement de la Confédération africaine de football (CAF) exige que les équipes qualifiées pour la compétition arrivent au minimum cinq jours avant leur premier match. Le Cameroun rencontrera la Guinée Bisssau mardi et l’équipe à donc jusqu’à ce soir minuit pour atterrir en Egypte. Dans le cas contraire une sanction pécuniaire ou sportive n’est pas à exclure. Le pire scenario restant la grève jusqu’à mardi et une défaite sur tapis vert. Une possibilité que les dirigeants camerounais feront tout pour écarter. Le plus simple reste de verser les primes dues et ne pas donner l’impression que de sombres affaires de corruption pourrissent un football camerounais déjà mal en point.