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L’unique raffinerie camerounaise victime des flammes

L’unique raffinerie camerounaise victime des flammes

C’est un coup dur pour l’économie camerounaise. La seule raffinerie présente sur son territoire est à l’arrêt à la suite d’une énorme explosion et d’un incendie entendue et vu samedi dans la soirée. Situé à Limbe, en zone anglophone, le site pétrolier géré par la SONARA constitue un des poumons économiques de la région, mais aussi du pays. Les premiers éléments de l’enquête font état d’un accident même si des activistes séparatistes ont rapidement revendiqué une attaque contre le site. L’heure est au premier bilan avant que toute la lumière ne soit faite sur cet événement.

 

La SONARA, société nationale camerounaise de raffinage entame un épisode difficile de son existence avec l’explosion de deux cuves de produits inflammables ce vendredi vers 21h30. Une grande explosion qui a été entendue kilomètres à la ronde et qui a précédé un immense incendie avec des flammes de plusieurs mètres de haut. Les pompiers ont eu besoin de la nuit entière pour circonscrire l’incendie et si d’autres cuves n’ont pas été touchées, la SONARA a fait savoir par le biais d’un communiqué publié ce matin que toutes ses activités étaient arrêtées pour une période indéterminée.

 

Certains habitants logés aux alentours de la raffinerie ont été évacués afin de ne pas être victimes de fumées toxiques. Il reste encore à confirmer que l’incendie n’a fait aucune victime et les autorités se penchent sur son origine. Le gouvernement a diffusé un message dans lequel la thèse de l’accident est privilégiée, mais des séparatistes ont rapidement revendiqué une attaque spectaculaire et aux conséquences économiques compliquées. En effet, la raffinerie constitue un poumon économique pour un Cameroun toujours confronté à une situation politico-sociale complexe.

 

Les violences dans la partie anglophone du pays sont quotidienne et si des mesures de sécurité ont été prises pour protéger le site de la SONARA contre des éventuelles attaques, un acte prémédité ne peut pas être exclu d’emblée. Certains éléments viennent toutefois alimenter la thèse de l’accident avec des éléments qui font état de défaillances techniques régulières dues au manque d’investissements et qui pourraient avoir pu contribuer à l’origine du sinistre. Place à l’enquête puis à la reconstruction d’un site essentiel au bon fonctionnement de l’économie de toute une région.

Publié le 2 juin 2019 à 9 h 08 min par Rédaction

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