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Tournoi de l’horreur pour les footballeuses gabonaises

Tournoi de l’horreur pour les footballeuses gabonaises

La Fédération gabonaise de football fait face à un scandale sans précédent. Des joueuses de l’équipe nationale des moins de 20 ans auraient subi des humiliations et des sévices sexuels lors d’un tournoi, début mai, qui s’est déroulé en France. Les témoignages (anonymes) commencent à parvenir à la presse et certains font état de viols par des membres de l’encadrement. Le ministère gabonais des Sports est mobilisé afin de faire toute la lumière sur des faits d’une extrême gravité s’ils venaient à être confirmés.

 

Les violences n’épargnent aucun domaine d’activité et le sport ne fait pas exception. Les joueuses de l’équipe nationale de football des moins de 20 ans en ont peut-être fait la redoutable expérience à en croire plusieurs témoignages terrifiants qui commencent à abonder de manière encore anonyme. A Marseille dans le cadre de la compétition Sud Ladies Cup, les joueuses gabonaises ont enchaîné les défaites, mais le plus traumatisant se serait déroulé loin des terrains.

 

Un témoignage raconte : « On était en prison ». Téléphones et passeports illégalement saisis par l’encadrement, les joueuses ont subi des humiliations puis « certains dirigeants ont couché avec des filles et d’autres se sont fait tripoter ». Des abus sexuels, des viols et des violences qui ont entraîné des blessures qui n’ont reçu aucun soin approprié. Les trois semaines dans le sud de la France ont donc été cauchemardesques et ce n’est qu’à leur retour au pays que les joueuses ont pu décrire à leurs proches la manière dont elles avaient été maltraitées.

 

Un encadrement coupable pas seulement constitué d’hommes puisque plusieurs joueuses ont raconté avoir été abusées par une femme qui prétendait pouvoir les faire jouer régulièrement grâce à son influence sur le coach. Le procureur a été saisi par le ministre des Sports, Alain Claude Bilie By Nze qui a tenu un discours plutôt surprenant au regard des faits relatés. « S’il y avait des confirmations de ce que les filles ont dénoncé, cela ouvrira naturellement le champ à des poursuites au pénal ». Certes, mais il convient de faire la lumière sur cette sordide histoire. Un ministre qui a aussi affirmé que la « la loi doit s’appliquer dans toute sa rigueur » si les faits sont prouvés, mais qui ferait bien de laisser la justice procéder à une enquête indépendante avant de donner son avis. Quoi qu’il en soit, le chemin est encore long avant que « le sport demeure un facteur d’épanouissement, de cohésion et d’unité de la Nation ».

Publié le 27 mai 2019 à 10 h 35 min par Rédaction

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