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Le Tchad sur la bonne voie budgétaire selon le FMI

Le Tchad sur la bonne voie budgétaire selon le FMI

Durement touché par la chute des revenus pétroliers depuis 2014, le Tchad essuie une grave crise économique et sociale qui peine à se résorber. Les autorités tchadiennes ont dû faire appel à l’aide du Fonds Monétaire International, lequel a terminé une nouvelle mission d’évaluation le 1er avril. Des avancées positives ont été constatées, mais les discussions doivent reprendre dans quelques semaines à Washington afin d’engager un nouveau train d’aides dans un pays qui en a grandement besoin.

 

Le Fonds Monétaire International (FMI) est souvent présenté comme un rapace qui plane au-dessus des pays en difficulté économique. Une présentation quelque peu idéologisée des faits, car si le FMI est exigeant vis-à-vis des pays qui reçoivent son soutien, les résultats sont généralement au rendez-vous. Le Tchad peut en témoigner puisqu’après trois revues du programme gouvernemental, la situation est déjà bien moins critique. Une équipe du FMI s’est rendu à Ndjamena du 18 mars au 1er avril afin d’évaluer les politiques déjà mises en place et celles encore à prendre dans le cadre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC).

 

La mission du FMI dirigée par Saïd Bakhache a d’abord souligné les « avancées significatives dans les discussions en matières des politiques et des réformes nécessaires pour parvenir à la conclusion de la quatrième revue du programme appuyé par la FEC. Le communiqué de la mission rappelle qu’après trois année de contraction de l’activité économique non-pétrolière, cette dernière s’est stabilisée en 2018, ce qui a contribué à l’apaisement des tension sur le budget de l’Etat. Toutefois, le FMI rappelle que « la situation sociale, économique et financière du pays reste fragile ». Si la production pétrolière a connu un fort rebond l’année dernière, l’activité non-pétrolière est encore très timide, et le taux d’inflation moyen (4 %) pèse sur la croissance.

 

Le FMI se félicite de dépenses budgétaires mieux maîtrisées et de la réalisation de « tous les critères quantitatifs à fin décembre 2018 dans le cadre du programme économique et financier du Tchad », mais déplore des « objectifs indicatifs sur les dépenses sociales et la régularisation des dépenses avant ordonnancement (DAO) qui n’ont pas été atteints ». Des efforts importants doivent encore être faits, notamment dans le secteur non pétrolier. Enfin, le communiqué souligne l’importance de « l’amélioration de la gestion des finances publiques, notamment la qualité de la dépense dans ces secteurs (…) La mission a insisté sur la nécessité de réduire la forte interdépendance entre le secteur bancaire et le gouvernement ». Le gouvernement sait donc sur quels axes travailler afin de garder le soutien technique et financier du FMI.

Publié le 5 avril 2019 à 7 h 10 min par Rédaction

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