Le Burundi part en chasse contre les sacs plastiques

La lutte contre la pollution commence à s’étendre sur le continent africain. C’est au tour du Burundi de déclarer la guerre aux sacs plastiques. Ce petit pays d’Afrique centrale se donne dix-huit mois pour mettre fin à un usage trop abondant et qui pollue les milieux naturels. Le décret présidentiel entre en vigueur et prévoit un délai de grâce qui court jusqu’en 2020.
C’est une annonce aussi inattendue que positive venue du Burundi. Le pays a décidé de mettre fin au règne du sac plastique. Il suit l’exemple de quelques pays africains qui ont récemment imposé une interdiction. Bénin, Rwanda, Kenya et RDC ont déjà franchi le pas et le Burundi se donne dix-huit mois pour devenir un élève modèle en la matière. Le décret présidentiel vient d’être publié. Ce dernier prévoit un « délai de grâce de 18 mois accordé, à compter de l’entrée en vigueur du présent décret, pour écouler les stocks disponibles et les commandes déjà passées ».
Autre mesure dérogatoire introduite dans cette chasse aux sacs plastiques, « les sachets et les sacs en plastique biodégradables, les matériels en plastique utilisés dans les services médicaux, dans l’emballage industriel et pharmaceutique » pourront être utilisés sous condition d’autorisation spéciale. Le Burundi compte devenir un modèle pour l’écologie, mais son pari ne sera réussi que si les sanctions sont dissuasives.
Les interdictions des sacs plastiques se multiplient, mais c’est bien la force de la législation qui donne le ton. Un pays comme le Rwanda a développé un arsenal juridique extrêmement dissuasif qui peut amener à une peine de prison. Dans ces conditions, le respect de l’interdiction est bien mieux assuré. Une garantie pour la planète où 8,8 millions de tonnes de plastique rejoignent les océans chaque année selon WWF. La pollution est l’affaire de tous et le Burundi compte bien contribuer à la sauvegarde de l’environnement.
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