Kaombo, Total a démarré la production de brut en Angola

Un vent nouveau souffle sur l’Angola. L’immuable exécutif a fait peau neuve et le chantier de Kaombo est désormais fin prêt pour démarrer la production de pétrole au large des côtes angolaises. La firme française Total porte ce projet international qui devrait permettre, à terme, la production de 230 000 barils par jour. L’Angola compte sur cette nouvelle manne et la tendance haussière des hydrocarbures pour se refaire une santé aux niveaux économique et financier.
Le symbole tombe à pic et n’est peut-être pas tout à fait innocent. Alors que l’Angola a mis fin à 38 années de règne de José Eduardo Dos Santos, le pays retrouve des couleurs grâce à une production accrue d’hydrocarbures. Total vient tout juste de démarrer l’exploitation du bloc 32 de Kaombo. Un projet situé à plus de 200 kilomètres des côtes angolaises lancé en 2014, mais qui a pris du retard. La production devait commencer en 2017, mais ce n’est finalement qu’en juillet 2018 que Total a pu démarrer l’exploitation. 115 000 barils peuvent être produits chaque jour avant un doublement prévu de la production l’année prochaine.
Ce projet comprend plusieurs acteurs autour de Total qui détient 30 % des participations. L’Angolais Sonangol, le Chinois Sinopec, le Portugais Galp et l’Américain Exxon Mobil complètent le tableau. Il est à noter que Sonangol a vu sa présidente être débarquée il y a plusieurs mois, redonnant ainsi plus confiance à des partenaires étrangers échaudés par le niveau de corruption. Isabel Dos Santos est la fille de l’ancien président. Un mélange des genres qui a perturbé le bon développement d’une industrie essentielle à l’économie angolaise.
Le pays a fortement souffert de la baisse des cours du pétrole entre 2014 et 2017 et des réformes économiques sont engagées par la nouvelle équipe gouvernementale afin de sortir d’une trop grande dépendance à l’or noir. Ce dernier reste toutefois au centre de l’attention et les pouvoirs publics comptent bien profiter de Kaombo et de la hausse des cours mondiaux pour retrouver des facilités financières. Kaombo devrait à terme représenter 15 % de la production de pétrole en Angola. L’enjeu est également de taille pour Total qui fait ainsi de l’Angola le cinquième pays le plus important en terme d’exploitation derrière la Russie, les Emirats arabes unis, le Nigeria et la Norvège.
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