Le Congo sa lance dans l’exploitation de fer

Sous pression par le recul du prix du baril, Brazzaville a décidé d’opérer un virage stratégique et de se concentrer sur l’exploitation de ressources en fer présentes dans son sous-sol.
Le 25 mai dernier, le premier chargement de 800 tonnes de fer de la mine de Mayoko est arrivé sur les quais de pointe noire. Ce projet d’exploitation de minéraux de fer a été porté par le capitaine d’entreprise brazzavillois Paul Obambi, à travers sa société Sapro Mayoko S.A. e dernier a investi plus de 250 milliards de FCFA dans cette nouvelle activité. Jusqu’à présent, la part des métaux solides dans le PIB restait encore très faible.
Les économistes saluent la création d’une importante activité qui devrait contribuer à la diversification d’une économie congolaise, encore mal en point après la chute du prix du pétrole. « Le pays a besoin d’investisseurs. Les premiers investisseurs doivent être les Congolais. Ils doivent prendre toute leur épargne, l’investir dans les grosses opérations, comme les opérations minières, afin que le Congo devienne un pays riche », explique l’économiste et entrepreneur.
« Le minerai va faire travailler le chemin de fer, le port, les transitaires, des sociétés de service. Il y aura tout un écosystème autour de ce minerai qui va doper l’économie congolaise », s’enthousiasme ainsi Didier-Sylvestre Mavouenzela, président de la Chambre de commerce de Pointe-Noire. A terme, cette activité devrait même permettre d’ouvrir un nouveau port spécialement dédié aux minerais, « le port existant de Pointe-Noire est déjà en saturation » de l’aveu de Louis-Marie Djama, directeur général des mines.
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