RDC : le président du Centre national de traitement de la Ceni démissionne

Les complications s’accumulent en RDC, avec le départ du directeur du Centre national de traitement et un rapport accablant de l’OIF.
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de République démocratique du Congo traverse une crise inquiétante. L’institution devra composer avec la démission de Jonathan Seke Mavinga, le président de son Centre national de traitement, intervenue le samedi 9 juin dernier. Expert en développement de système de traitement des résultats électoraux, il jouit un rôle important dans la promotion de la machine à voter notamment à l’Assemblée Nationale.
« Il avait présenté sa démission avant même l’audit du fichier électoral par les experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Il avait expliqué qu’il était malade et qu’il ne pouvait plus continuer. Le bureau de la Ceni lui avait dit d’attendre la fin de l’audit » a détaillé un membre du bureau, qui a requis l’anonymat.
Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour la Ceni, dont l’action a été critiquée les conclusions finales de l’audit réalisé par l’OIF. Celui-ci déplore des anomalies sur le fichier électoral. L’organisation estime ainsi que 16,6% des électeurs ont pu être enrôlés sans empreinte, et demande « des investigations approfondies ».
En outre, de nombreux enregistrements sont irréguliers : plus d’un quart des électeurs se sont inscrits avec des cartes d’élèves, d’étudiants ou de pension, faciles à falsifier, et considérées comme peu fiables. Le problème dépasse les 30 % dans trois provinces, à savoir le Sankuru, la Lomami et le Haut Lomami.
Elle souligne par ailleurs que seuls 980 observateurs et 572 témoins des partis politiques ont été accrédités. « Cette très faible représentation d’observateurs et représentants des partis politiques est préoccupante, tant pour permettre une inclusivité du processus que pour garantir au public un état des lieux de l’enrôlement et des difficultés rencontrées ou observées sur le terrain. »
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