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Crise anglophone : des propositions mais pas d’avancée

Crise anglophone : des propositions mais pas d’avancée

La crise anglophone qui frappe le Cameroun depuis plusieurs mois prend des accents meurtriers quasi-quotidiennement. Les sécessionnistes sont de plus en plus organisés et occupent certains bâtiments publics en toute illégalité. La légende vivante du foot, Samuel Eto’o a annoncé qu’il se rendrait dans les zones touchées par le conflit tandis que des propositions de sortie de crise ont été avancées par plusieurs centaines de figures publiques réunies au sein de la Commission pour la promotion du bilinguisme et du multipartisme.

 

Comment mettre fin à une crise qui prend une ampleur plus préoccupante chaque jour ? Comment répondre à l’occupation d’écoles par des groupes armés qui revendiquent l’indépendance du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun ? La réponse du pouvoir central n’a permis aucune avancée depuis des mois et les initiatives indivduelles et collectives fleurissent afin d’éviter que des régions et peut-être un pays entier ne sombrent dans le chaos.

 

Ainsi, la star du foot, Samuel Eto’o est actuellement au Cameroun après la fin du championnat turc dans lequel il évolue. Il a annoncé qu’il se rendrait dans des écoles des régions anglophones en signe de solidarité. Un geste fort d’autant plus que des établissements scolaires sont occupés par des sécessionnistes qui n’hésitent pas à se mettre en scène dans des photos avec armes contre le tableau noir. Au-delà des venues symboliques, mais qui n’en restent pas moins importantes pour les populations, d’autres initiatives tentent de prendre pied à un niveau politique.

 

Ainsi, plusieurs centaines de personnages publics réunis au sein de la Commission pour la promotion du bilinguisme et du bipartisme ont déroulé un plan de sortie de crise en dix-huit points. Sont notamment dénoncés, le « complexe de supériorité » des francophones et l’absence de structures et d’avenir économiques dans les régions anglophones. L’une des principales revendications est l’abrogation de la loi sur le terrorisme. Une porte vers le fédéralisme doit également s’entrouvrir selon cette Commission. Une demande qui fait figure de chiffon rouge pour le pouvoir. Yaoundé ne souhaite en aucun cas remettre en cause le fonctionnement et les institutions de l’Etat camerounais.

Publié le 7 juin 2018 à 9 h 05 min par Rédaction

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