La pêche comme nouveau moteur économique angolais ?

L’Angola aurait-il trouvé la solution pour sortir de la crise ? Englué dans les restrictions budgétaires et un développement économique amorphe, l’Angola connaît les conséquences d’une dépendance trop forte au pétrole. Le prix du baril a chuté en 2014 et peine à remonter au grand dam du deuxième producteur africain. La pêche et l’agriculture sont aujourd’hui perçus comme des atouts essentiels par les autorités.
Une économie trop fortement dépendante d’une production est une économie en danger. L’Angola l’a appris à ses dépens avec une crise des prix du pétrole qui a provoqué une grave crise économique aux conséquences sociales et politiques de premier ordre. Le nouveau président Joao Lourenço a promis un « miracle économique » et doit pour cela travailler à la « diversification de l’économie ». « Nous allons relancer la pêche et l’agriculture, et ouvrir le pays aux investissements étrangers » a-t-il récemment déclarer.
Il est vrai que la pêche possède un réel potentiel avec 1 600 kilomètres de côte encore peu exploitées. La pêche fait vivre plusieurs dizaines de milliers de personnes, mais les infrastructures et bateaux ne sont pas à la hauteur des enjeux. Aucun navire de grande taille ne pêche au large des côtes angolaises et l’industrie peine à se mettre en place. Les investissements sont trop rares et l’Etat déjà en zone rouge sur le plan financier devra faire des efforts ou rassurer les investisseurs étrangers privés.
Le potentiel est là, mais il sera long à mettre en œuvre car tout manque et l’Angola part de loin. La pêche ne représente qu’1 % du PIB du pays. Certains experts estiment que l’agriculture – plus que la pêche – peut devenir un vrai moteur économique pour l’Angola. Mais là encore des efforts substantiels et sur le long terme devront être faits pour que le pétrole soit enfin remplacé par des secteurs plus profitables à la population.
Read also
- Huawei ouvre un parc technologique en Angola
- La banque centrale d’Angola abaisse son principal taux d’intérêt à 18,0%
- La société pétrolière angolaise Sonangol conservera ses parts dans Galp et Millennium bcp
- L’Angola à l’assaut du marché mondial du café
- L’Angola envisage de créer une bourse du diamant dans sa capitale Luanda