RDC : Katumbi appelé à comparaitre dans l’affaire des mercenaires

Les obstacles se multiplient pour l’opposant congolais Moïse Katumbi alors que le procureur général de la République sollicite de la Cour suprême de justice a posé une « requête aux fins de fixation d’audience ».
Après s’être vu reproché son ancienne identité italienne, l’ex-gouverneur du Katanga doit faire face à un nouvel obstacle dans la course à la présidence de la République démocratique du Congo (RDC). Flory Kabange Numbi, le procureur général de la République a sollicité dans un courrier la Cour suprême de justice pour que celle-ci fixe l’audience dans l’affaire dite des mercenaires qui implique Katumbi.
« Si la Cour suprême de justice a été saisie aujourd’hui, c’est sûrement parce que les magistrats instructeurs ont terminé leur travail » a précisé une source proche du bureau du procureur. Après une série d’arrestations de proches de l’opposant, présentés comme des « mercenaires étrangers au service de Katumbi », ce dernier est impliqué dans cette obscure affaire d’« atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État ».
Le 19 mai 2016, l’ancien gouverneur du Katanga est inculpé – l’Eglise catholique, qui parle de « mascarade judiciaire ». L’homme d’affaires risque de faire trois ans de prison s’il remet les pieds au Congo. Contraint à l’exil depuis deux ans, Katumbi a dû lancer son mouvement politique, « Ensemble », depuis l’Afrique du Sud le 12 mars dernier.
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