Libération d’une centaine d’écolières enlevées par Boko Haram

C’est avec un soulagement indescriptible que les proches d’une centaine d’écolières ont vu revenir les leurs, un mois après un kidnapping de masse perpétré par Boko Haram. Enlevées le 19 février dernier dans le nord est du Nigeria, elles ont été libérées ce 21 mars par leurs ravisseurs. Au moins une d’entre elle est encore entre les mains des terroristes, car elle n’a pas renié sa foi chrétienne.

La surprise fut totale pour les parents des jeunes filles enlevées le 19 février 2018 par des membres de Boko Haram alors qu’elles se trouvaient dans leur établissement scolaire de Dapchi. Presque un mois jour pour jour après leur kidnapping qualifié de « désastre national » pour le président nigérian, les jeunes filles ont été libérées par leurs ravisseurs et renvoyées dans leur famille. L’une d’entre elles a confié qu’elles avaient eu «  de la chance parce que nous sommes jeunes et musulmanes, confie Fatima. Une d’entre nous, qui est chrétienne, est toujours avec eux. Ils ont dit qu’ils la libéreraient si elle se convertissait à l’islam ».

Une jeune fille chrétienne menacée de mort si elle ne se convertit pas à l’Islam et une centaine d’autres libérées dont le sort finalement heureux doit surtout à des calculs malfaisants de leurs bourreaux. En effet, cet enlèvement à grande échelle est le fait d’un groupe djihadiste qui a fait session avec Abubakar Shekau. Ce dernier, jugé trop violent notamment en raison d’attaques perpétrées contre des mosquées a été contesté par une partie de ses soutiens. Cette libération vise à s’assurer le soutien d’une population locale qui vit dans la peur.

Une tactique qui n’efface pourtant aucun crime et qui ne rendra pas la vie aux cinq étudiantes tuées lors de la prise d’assaut de leur école.