Des « abattoirs à êtres humains » au Burundi ?

Plus que jamais isolé sur la scène internationale, le Burundi inquiète ses anciens partenaires tant la répression politique met à mal une population obligée de se terrer ou de fuir. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme vient d’inclure le pays dans une triste liste de pays devenus des « abattoirs d’êtres humains ». Une déclaration qui devrait faire réagir des autorités burundaises promptes à dénoncer toutes les attaques contre son image et ses intérêts.
C’est une déclaration qui devrait faire le tour du monde. Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme a affirmé que la Syrie, la République démocratique du Congo, le Burundi, le Yémen et la Birmanie étaient « devenus quelques-uns des abattoirs d’êtres humains les plus prolifiques de l’époque récente parce qu’on n’a pas agi suffisamment ». S’exprimant devant le Conseil des Droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein a souligné les limites de la communauté internationale face à des répressions et des horreurs qui ont lieu aux quatre coins du monde.
Cité en bonne place, le Burundi n’a pas encore officiellement réagi à ces déclarations, mais l’accusation d’être un abattoir à êtres humains ne devrait pas rester sans réponse. Le régime burundais communique régulièrement et prend le contrepied des propos des organisations internationales ou chancelleries qui critiquent sa politique. Il y a quelques heures, le Burundi a dénoncé le rapport de Transparency International qui classe le pays à une mauvaise 157e place dans le domaine de la perception de la corruption. Une performance très mauvaise proche de celle de 2016 (159e place).
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