Antonio Guterres appelle Kabila à se retirer

La situation tendue et les derniers événements sanglants en République Démocratique du Congo ont fait publiquement régir le Secrétaire général de l’ONU. Préoccupé par la « violente répression » qui a fait au moins cinq morts ce dimanche, Antonio Guterres appelle le président congolais à respecter les accords signés avec l’opposition et à quitter ainsi le pouvoir.
L’avenir de la RDC se conjuguera-t-il au mode de la paix en 2018 ? La fin de l’année 2017 ne laisse rien présager de bon avec plusieurs grandes manifestations qui ont été réprimées dans le sang par la police. Kinshasa, la capitale, est touchée tout comme les principales villes du pays. Ce dimanche, cinq personnes sont décédées (un autre bilan fait état de huit mort), et 120 personnes arrêtées. Le climat est extrêmement tendu et le Secrétaire général de l’ONU a fait part de ses inquiétudes sans omettre de souligner la feuille de route de sortie de crise.
Le porte-parole d’Antonio Guterres a affirmé que le Secrétaire général « appelle le gouvernement (congolais) et les forces nationales de sécurité à faire preuve de retenue et à respecter les droits du peuple congolais aux libertés d’expression et de manifester pacifiquement ». Une opposition libre de s’exprimer sans avoir la peur de représailles gouvernementales.
Pouvoir et opposition ont plus que jamais besoin de renouveler le dialogue et de mettre en œuvre les mesures négociées qui auraient déjà du permettre de mettre un terme à la crise politique. C’est pourquoi Gueterres « exhorte tous les acteurs politiques congolais à demeurer pleinement engagés à la mise en œuvre de l’Accord politique du 31 décembre 2016 qui demeure l’unique voie viable devant mener à la tenue d’élections, à une alternance pacifique du pouvoir et à la consolidation de la stabilité en République démocratique du Congo ». Le chemin est tracé, mais aucune force politique à commencer par le parti de Kabila ne semble disposée à l’emprunter.
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