La révision constitutionnelle controversée adoptée par l’Assemblée nationale au Gabon

L’Assemblée nationale a adopté jeudi à un projet de loi de révision constitutionnelle très critiqué par l’opposition, qui dénonce une « monarchisation » du pouvoir.
Le projet de loi portant révision de la constitution gabonaise a été adopté ce 14 décembre 2017 avec 105 voix pour, 5 voix contre et une abstention. Pour rappel, la chambre haute gabonaise est composée en quasi-totalité de membres du parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (114 députés poue 120 sièges).
Tous les élus de l’opposition et les députés indépendants, notamment Hermann Diba Nganga Ndongo, proche de Guy Nzouba Ndama, et la suppléante d’Eyogo Edzang, ont donc voté contre, à l’exception d’Albertine Maganga Moussavou. Le texte doit désormais passer devant le Sénat. Il sera ensuite examiné par la Cour constitutionnelle.
Cette nouvelle a provoqué un tollé au sein de l’opposition gabonaise. Elle dénonce un « projet monarchique » et de « coup d’État constitutionnel », mettant en avant le fait que le nouveau texte ne limite pas les mandats présidentiels et que les membres du gouvernement devront faire un « serment d’allégeance » au chef de l’Etat.
« Il ne s’agit en aucun cas d’une présidentialisation ou d’une monarchisation », avait assuré pour sa part, le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, estimant que le texte comporte des « avancées » en matière de démocratie, et souligne en guise d’exemple la mise en place d’un scrutin à deux tours pour l’élection présidentielle.
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