Procès renvoyé au 19 janvier pour Patrice Nganang

L’écrivain Patrice Nganang va devoir attendre avant l’ouverture de son procès. Au cours d’une brève audience au Tribunal de première instance de Yaoundé, Patrice Nganang a toutefois pu plaider non coupable pour les faits qui lui sont reprochés : outrages à corps constitué, apologie de crime et menaces de mort contre le président Paul Biya. Le procès s’ouvrira le 19 janvier 2018.
Arrivé souriant malgré l’importance de la scène, Patrice Nganang devra encore faire preuve d’un optimisme à toute épreuve au cours des semaines qui viennent. En effet, son procès a été reporté au 19 janvier prochain et éloigne un peu plus la possibilité d’un dénouement heureux pour le célèbre écrivain camerounais accusé d’apologie de crimes et menaces de mort contre le chef de l’Etat. Des faits qui lui sont reprochés suite à la publication d’un post sur le réseau social Facebook.
Arrêté le 6 décembre dernier dans des conditions inquiétantes, Nganang devra attendre un mois afin de rassembler les témoins dans cette affaire. Une justification qui laisse perplexe son avocat : « Je ne sais pas de quels témoins il s’agit dans une affaire où on critique un post sur Facebook. Je ne sais pas ce que les témoins viendront dire d’autre puisque les éléments qu’on lui reproche sont tous contenus dans ce post ». Une interrogation légitime qui s’inscrit dans l’idée qu’il s’agit d’un procès à caractère politique.
« Faites-moi confiance et je ne blague pas, je l’ai devant moi, lui, Biya, et j’ai un fusil, je vais lui donner une balle exactement dans le front. Je le dis depuis Yaoundé, où je suis ». Voici le principal élément publié sur Facebook reproché à l’écrivain. Ce dernier a plaidé non coupable. Il pourrait aussi être inquiété pour la détention d’un passeport américain lors de son arrestation. Les médias camerounais soulignent que la double nationalité est interdite, mais que la plupart des hommes influents possèdent au moins un autre passeport non camerounais.
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