Congo-Brazzaville : une volonté d’apaisement dans le Pool

Après vingt mois de traque infructueuse, le gouvernement congolais a décidé de jouer la carte de l’apaisement, en relâchant plusieurs proches du pasteur Ntumi, toujours en cavales dans le Pool.
Le gouvernement congolais veut mettre la crise du Pool, qui dure depuis avril 2016, derrière lui. Il a dernièrement multiplié les gestes d’ouverture envers les rebelles : l’ouverture des couloirs humanitaires en vue de faciliter la sortie des ex-combattants ninjas du Pool, et la libération il y a quelques jours certains proches de l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias le pasteur Ntumi. Ils avaient été arrêtés dans la foulée de la réelection contestée en avril 2016 du préisdent Denis Sassou Nguesso.
Aucun élément n’a été fourni sur le nombre exact de proches du Pasteur Ntumi concernés par cette mesure de grâce qui survient après plusieurs mois de détention sans jugement. De sources policières, ils avaient été arrêtés dans le cadre des enquêtes sur les attaques des quartiers sud de Brazzaville en marge de la réélection du Président Sassou Nguesso. Ces attaques, attribuées au Pasteur Ntumi et à ses ex-combattants ninjas, avaient remis le feu aux poudres dans le département du Pool. Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement, a confirmé que « la situation [était] à la décrispation. »
Read also
- Colère d’un africain contre les « pillards » coloniaux
- De graves inondations ont frappé 760 000 personnes en Afrique de l’Ouest et centrale
- Inauguration de Congo terminal, le terminal écologique et inclusif
- Afrique Centrale : la corruption mine toujours la sous-région
- En Afrique, les cigarettiers enfument les populations