Bras de fer entre Kinshasa et des investisseurs chinois autour de la question des métaux non transformés

Afin de renforcer son commerce de produits à haute valeur ajoutée, la République Démocratique du Congo a décidé d’interdire à la société minière Sicomines, majoritairement chinoise, ses exportations de cuivre et du cobalt non transformés.
En République démocratique du Congo (RdC), l’exécutif vient d’interdire toute exportation de cuivre et de cobalt non transformés. Les opérateurs actifs dans ces domaines devront dorénavant traiter ou raffiner leur production en RDC avant de l’écouler au niveau mondial. Kinshasa a particulièrement ciblé la société chinoise Sicomines, responsable de l’exportation d’un quart du concentré de cuivre du pays. La RDC prévoit ainsi de pousser sa production de cuivre transformé à 1,05 million de tonnes en 2017, contre 1,02 millions enregistrés en 2016.
Cette décision devrait permettre de renforcer les bénéfices du pays, en exportant des produits raffinés et transformés et par ricochet accélérer le remboursement des prêts consentis par Pékin. Cependant, elle prive la chine d’une entrée importante de minerais négociée en 2007. En effet, les conglomérats chinois s’étaient engagés à renforcer les infrastructures en RDC, notamment des routes et des hôpitaux grâce à des financements des grandes banques chinoises contre des minerais comme le cuivre et le cobalt.
Read also
- Le projet congolais soutenu par Lukoil commencera la production de GNL en décembre
- Microsoft appelle à une “coalition” pour améliorer les mines de cobalt informelles en RDC
- La société congolaise Gécamines cherche à se diversifier dans les minerais de « transition »
- BGFIBank RDC aux côtés de l’Etat pour lutter contre le financement du terrorisme
- Une brasserie source de fierté dans la région secouée par les rebelles en RDC