RDC : l’armée tue 37 réfugiés burundais

Des violences qui ont éclaté vendredi dernier à Kamanyola, au Sud-Kivu, ont provoqué la mort de 38 personnes, dont 37 réfugiés burundais et un militaire congolais. Les premiers manifestaient pour exiger la libération de quatre des leurs, expulsés de pays. 124 personnes ont également été blessées.
Le Burundi a demandé samedi 16 septembre des explications à son voisin congolais après la mort de 34 réfugiés burundais dans l’est de la République démocratique du Congo. De ce que nous savons, les faits se sont déroules après que les Forces armées de la RDC (FARDC) ont voulu disperser, vendredi 15 septembre au soir, une manifestation à Kamanyola.
Les militaires auraient d’abord tiré « des balles en l’air mais ils ont été débordés par les jets de pierres », a déclaré à l’AFP Josué Boji, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur du Sud-Kivu. Trente-sept Burundais, dont des femmes et des enfants, ont été tués lors des tirs sur la foule qui ont suivi. Leurs corps ont été enterrés ce dimanche en face de la base temporaire de la Monusco où des milliers d’autres ont trouvé refuge depuis.
« Des éclaircissements sont nécessaires » sur les circonstances de cette « fusillade », a réagi le ministre burundais des Relations extérieures, Alain-Aimé Nyamitwe, sur son compte Twitter. Cet incident « nous rappelle que la gestion des camps de réfugiés doit se conformer pleinement aux conventions (de) Genève ». L’ONU a très vite rejoint le pays et a demandé une enquête afin de faire toute la lumière sur ce drame.
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