RDC : le gouvernement a limité l’accès aux réseaux sociaux

Mardi 8 août la gouvernent congolais a demandé une restriction d’accès aux réseaux sociaux auprès des principaux fournisseurs d’accès internet du pays.
Facebook, Whatsapp, Instagram, Twitter, Google+, le réseau professionnel LinkedIn, le site de rencontres Badoo ainsi qu’une dizaine d’autres sont dans le colimateur des autorités congolaises. En République démocratique du Congo (RDC), les opérateurs de téléphonie ont été priés par les autorités. La lettre a été rédigée à la veille des deux journées « ville morte », mardi et mercredi, organisées à l’appel de l’opposition qui demande la publication d’un calendrier électoral et le départ du président Joseph Kabila.
« En vue de prévenir les échanges abusifs des images via les réseaux sociaux entre abonnés de votre réseau, je vous prie de prendre, dès réception de la présente, les mesures techniques préventives susceptibles de réduire au strict minimum la capacité de transmission des images », écrivait lundi Oscar Manikunda, président de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo. La mesure imposée par le gouvernement est indiscriminée et conerne tous les utilisateurs.
S’il y a bien eu quelques abus, l’explication du ministre ne satisfait pas des ONG comme Amnesty. Pour le chercheur Jean-Mobert Nsenga, « derrière l’argument de l’ordre public » se cache un dessein plus inavoué : celui de réduire encore l’espace démocratique dans un pays où il est devenu quasi impossible de manifester. Ce n’est pas la première fois que les réseaux sociaux sont coupés depuis le début de la contestation du maintien au pouvoir de Joseph Kabila. Elle accompagne la multiplication des mouvements de contestation citoyenne qui s’organisent via sur ces réseaux.
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